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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 21:54

A Marseille, ville du foot en quatre dimensions, se joue ces jours-ci, à l'orée du mercato, un psychodrame absolument dément. Pape Diouf, Président du club, est en croisade depuis plusieurs semaines contre Vincent Labrune, Président du Conseil de surveillance de la SASP OM et d'Eric Soccer (qui coiffe la SASP OM donc le club). Au premier coup d'oeil, ce combat ressemble à celui de David contre Goliath. Le petit Pape ("Oh tu es fort Pape!..." Ugolin dans Jean de Florette de Marcel Pagnol) contre le grand Méchant Vincent. Démarche offensive risquée du Président de l'OM, qui s'assimilerait presque à un suicide professionnel.

 

Et Diouf prendrait le risque de ce suicide par pure conviction légitimiste : "Très tôt ce monsieur (Vincent Labrune) a outrepassé ses droits. Je me suis rendu compte qu'il voulait m'imposer des choses. Je lui ai donc répondu : certaines décisions, si tu penses les prendre, il faudra que tu viennes poser ton cul là où j'ai mis le mien. A l'OM c'est moi qui décide" (6 juin dans L'équipe mag’)... Sous entendu, c'est moi le Président de l'OM et en plus toi t'es à Paris, pas à Marseille, donc Fuck off. Imparable. Sauf qu'il ne faut pas oublier que dans l'organigramme, Labrune est au dessus de Diouf. Dans la même interview: "ce conseil de surveillance est légitime - heureusement, ndmp*- mais qu'on redéfinisse son rôle. Ceux qui le composent se méprennent: Ils croient qu'ils dirigent l'OM. Et bien non c'est Pape Diouf qui dirige l'OM". Ouh! Le melon!!! On ne sait pas concrètement ce que Diouf reproche au Conseil de surveillance et à son Président, mais on sait que Diouf a une haute idée de son poste. En effet, pas une seule fois il ne dit ce qu'on a essayé de lui imposer alors que ça n'aurait pas dû, mais par contre à chaque fois il n'hésite pas à dire que c'est Pape Diouf le Président ("il vous en prie").

 

Mais là où Diouf est très fort, c'est qu'il transforme ces allégations qui finalement n'apparaissent pas super fondées voire incohérentes, en un discours ultra marseillais : "sa peau - à Vincent Labrune, ndmp*- doit être trop sensible à l'air Marseillais!" ou encore "Je me battrai bec et ongles contre ces dandys de Paris". Le mot est dit. Le Conseil de surveillance siège, que dis-je, trône, à Paris. Et Paris c'est pas Marseille. Diouf est à Marseille donc lui seul est légitime. CQFD

On l'a vu, les attaques répétées de Diouf contre Labrune paraissent infondées et non argumentées. Mais surtout, elles se transforment en attaques personnelles, à la limite de la diffamation : "son nom est en train de prospérer, mais il vient du néant" (chargé de com' à France Télévisions Sports, puis responsable de la com' du groupe Reservoir Prod de Jean-Luc Delarue, puis conseiller du groupe TF1, puis pour différentes sociétés de RLD, soit une bonne "tête de mort" qu'a déjà bien roulé sa bosse à 37 ans), ou encore "le dandy" nommé plus haut.

 

Evidemment Diouf emporte les suffrages des supporters marseillais dont les clubs lui ont manifesté leur soutien ce week-end. Paris contre Marseille, ça marche toujours. Mais pas seulement, car il ne faut pas éluder ce que Pape Diouf a pu apporter comme stabilité dans le club depuis 5 ans, ni l'amélioration du secteur sportif assez considérable ces dernières années.

Alors pourquoi ce combat, alors qu'on n'a jamais entendu Vincent Labrune? Pourquoi ces attaques répétées qui vont probablement irrémédiablement mener au hara-kiri ? Plusieurs hypothèses s'imposent, mais aucune ne paraît satisfaisante tellement rien n'a vraiment de sens.

 

Soit Pape Diouf, qui a toujours eu les coudées franches depuis qu'il est Président du club, sait que l'embrouillamini Gerets a brouillé son image auprès de l'actionnaire principal, et il tente le nuage de fumée pour faire oublier l'épisode. Risqué et presque inutile, même si ça peut se justifier. Au jour d'aujourd'hui, malgré les explications de Gerets et de Diouf, on ne comprend toujours pas pourquoi Gerets est parti alors qu'il était adulé par les supporters, qu'il avait réussi de belles choses en deux ans et que l'actionnaire souhaitait le garder depuis la mi-mars.

Soit Pape Diouf a un coup d'avance, et là-dessus, il est très fort. On l'a vu, malgré le tremblement de terre provoqué par l'épisode Gerets, Pape Diouf a réussi à faire venir Deschamps en deux temps, trois mouvements, il avait anticipé le départ de son entraîneur. Quelle serait l'idée alors ? Compter sur un proche désengagement de l'actionnaire principal, pour diverses raisons qui pourraient même être très personnelles vu l'état de santé de RLD ? Et ainsi être prêt à reprendre l'OM, fort du soutien et du meilleur souvenir des supporters, avec un associé, et être dans ce cas Président ET actionnaire majoritaire ?

 

Ce qui porte à penser finalement que tout ce qui est inexplicable dans cette situation ne relève en fait que d'un pétage de plombs de Diouf. Puisque Diouf refuse le pouvoir naturel d'un Conseil de surveillance et d'un actionnaire. Puisque Diouf trouve plus important une remise de médaille de cadets qu'un conseil de surveillance qui vise à décider de l'avenir stratégique du club. Parce que Diouf n'a pas réussi à conserver un entraîneur qui avait plutôt bien réussi à Marseille et que l'actionnaire voulait garder (par jalousie pour sa grande popularité ?). Ou parce que Diouf n'a pas emporté un titre en 5 ans de Présidence, malgré les très bons moyens engagés, et un effectif de 37 joueurs pro, inédit en ligue 1 « auto bronzée »…



*ndmp: note de ma pomme

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 17:39
Un objet filmique apparemment déjanté à venir...

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 15:00
Samedi, en ouverture du test match assez brillamment gagné par les rugbymen français (27-22), face aux Blacks à Dunedin, se jouait une partie de rugby un rien spéciale. Comme le veut la tradition néo zelandaise en effet, chaque fois que les Blacks jouent un match à Dunedin, deux équipes étudiantes jouent un match de rugby un peu parodique, totalement.... nues.
Aucun habit n'était donc autorisé, à part le béret pour les étudiants rugbymen représentant les Français.
Une très riche idée si j'en crois les photos ci-dessous.
Si on faisait pareil à Gerland ???

                                                              Le haka à poil

                                                             Un petit Néo-zélandais censé représenter un joueur frenchy

                                                             Une mélée, attention les fesses....

                                                             La fraternité entre mâles...


Une seule question me turlupine (sans jeu de mot)... La troisième mi-temps ils la fêtent comment?






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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 15:55
Le cover generator des "Martine" est de retour, et au-delà de l'effet Madeleine de Proust (j'adorais les Martine quand j'était "toute petite") c'est surtout les infinies possibilités de détournement qui font rêver...
Âmes sensibles peut-être s'abstenir...















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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 11:12

Lundi 8 juin au soir, Anthony Mounier, mon chouchou de la dernière couvée lyonnaise, était invité sur Europe 1, pour s'exprimer sur ses intentions de départ de l'OL, et sur l'interêt que lui porteraient quelques clubs de Ligue 1 auto-bronzée.

D'entrée, la Moun' a annoncé la couleur : "mon souhait c'est de jouer, d'avoir le maximum de temps de jeu l'année prochaine, et ça passera par un depart de Lyon." On ne peut être plus clair.

 

Et après avoir été asticoté par les quatre ou cinq journalistes ou consultants présents en direct, parce qu'il faut bien qu'ils justifient leur salaire, il a fini par avouer que "c'est pas décevant... c'est vrai que cette année j'ai eu la chance d'avoir pas mal de temps de jeu... c'est quand meme Lyon, je sors du centre de formation, y a pas eu beaucoup de jeunes qu'ont pu faire ça à Lyon... je vais avoir 22 ans, maintenant je veux avoir du temps de jeu".

 

Mais alors où va aller la Moun'?: "c'est mon agent qui s'en occupe, Lens, Nice, Lorient et Paris se sont renseignés... je sais pas où j'irai, Paris c'est un club qui fait rêver, Nice est régulierement dans la premiere partie du tableau, Lorient c'est pareil avec un coach qui fait pratiquer du beau jeu, Lens qui vient de remonter, c'est un challenge différent... les 4 sont interessants, il faudra voir avec chacun comment on peut s'entendre et je prendrai ma décision... j'ai pas d'idée précise où je veux aller, c'est vraiment le discours des coachs, des clubs, des preseidents, qui vont me faire choisir". Le petit est déjà parti...

 

Dommage, mille fois dommage... Ne pars pas, Antho, car l'OL a besoin de toi. Peut-être que tu ne seras pas titulaire dès cette année, mais Puel te donnera ta chance, et puis si Govou ou Benz' partaient, il nous faudrait une jeune pousse issue du centre de formation et déjà suffisamment experimentée pour représenter la formation à la Lyonnaise dans l'équipe pro.

 


 

 

Ne pars pas, Antho, ne pars pas, l'OL a besoin de toi: d'un garçon gentil, discret, patient, talentueux, un Little Monkey qui saute partout. Un garçon à la classe moyenne lyonnaise. Comme tous tes potos de l'OL. Un garçon comme toi, qui fait coucou à ses copains qui préparent le barbecue, pendant que tu réponds à l'interview d'Europe 1.

Un garçon comme toi qui part en vacances à Palavas les flots...

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 17:56

"Cela fait 30 ans que le parti du Président n'avait pas gagné les élections européennes" (Xavier Bertrand), "Nous demandons à Nicolas Sarkozy de ne pas prendre ce résultat comme un blanc-seing à sa politique de casse sociale" (Martine Aubry), "Le fait est que ceux qui ont des bons résultats sont ceux qui ont parlé d'Europe, et d'écologie, comme nous, avec l'UMP et le nouveau Centre, qui avons fait le Grenelle de l'environnement" (Xavier Bertrand), "Cela fait 30 ans que le parti du Président n'avait pas gagné les élections européennes"(Laurent Wauquiez),  "Monsieur Sarkozy a réussi parce qu'il n'a pas parlé de son projet pour l'Europe" (Martine Aubry), "Cela fait 30 ans que le parti du Président n'avait pas gagné les élections européennes"(Brice Hortefeux), "Le fait est que ceux qui ont des bons résultats sont ceux qui ont parlé d'Europe, et d'écologie, comme nous, avec l'UMP et le nouveau Centre, qui avons fait le Grenelle de l'environnement" (Laurent Wauquiez),  "Cela fait 30 ans que le parti du Président n'avait pas gagné les élections européennes" (Christine Lagarde), "Monsieur Sarkozy a réussi parce qu'il n'a pas parlé de son projet pour l'Europe" (Martine Aubry), "Cela fait 30 ans que le parti du Président n'avait pas gagné les élections européennes"(Nadine Morano),  "Cela fait 30 ans que le parti du Président n'avait pas gagné les élections européennes" (Eric Woerth).....

 

 

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 11:34
Après l'énorme et irrésistible trip psychédélique sorti l'année dernière (Le voyage aux Pyrénées), les frères Larrieu (Fin d'été, Un homme un vrai, Peindre ou faire l'amour) reviennent cette année avec Les derniers jours du monde. Et autant Le voyage aux pyrénées était drôle, hystérique, perché, autant ce voyage est glauque, triste et déprimé. La descente post champis paraît difficile.




Le film s'ouvre sur un sublime plan, probable hommage au Mirage, chef d'oeuvre de Jean-Claude Guiguet (Les derniers jours d'une vie) : le ciel, les arbres et la nature sont envahis de petites particules qui flottent légèrement dans l'air. On est à Biarritz, et on suit Robinson, Mathieu Amalric, dont les parents ont disparu récemment, et qui, errant dans sa  vie, s'apprête à écrire son histoire. Comment il est tombé follement amoureux, comment il a perdu son avant-bras droit. Pour cela, il va s'acheter un cahier à la librairie papèterie. Mais il n'y a plus de cahiers, plus de papier, parce que c'est ... le chaos.

Un virus détruit les populations, une guerre mondiale se prépare à Moscou, la pollution des puissants tue la population à petit feu, c'est la crise sociétale totale. Alors la libraire, Ombeline (sublime et géniale Catherine Frot, bouleversante tout le film), va conseiller à Robinson d'acheter un petit livre de cuisine dont une page sur deux est blanche afin que la cuisinière puisse annoter les recettes. Et il va commencer à nous raconter son histoire en écrivant son livre: Un an plus tôt il a rencontré Lae (Laetitia), jeune métisse garçonne, sorte d'ange tombé du ciel, comment ils sont devenus amants, puis comment il quittera sa femme... En parrallèle à ces flash backs, la vie continue, Robinson croise souvent Ombeline, retrouve son ami d'enfance (Sergi Lopez), et la fin du monde s'installe. Jusqu'à ce qu'il faille prendre la fuite, passer les Pyrénées, et partir au Pays Basque Espagnol, direction Saragosse ("sa mère"...). Il a aussi une fille, qui prendra la fuite par la mer, là où les parents de Robinson ont perdu la vie. Et il a aussi son ami d'enfance qui aurait une fille, et....
Tout en en disant beaucoup, j'ai à peine dévoilé le scénario, tellement comme chez Almodovar, l'histoire navigue, s'entrelace autour de Robinson, au fur et à mesure du voyage, au fur et à mesure des rencontres. La caméra (Arbogast, énorme boulot d'image, de lumière et de cadrage) elle aussi nous enveloppe, et nous porte sur les flots du chaos. Car chaque étape du voyage, chaque ville, apporte sa dose d'athmosphère "fin du monde". Une bombe atomique tombe à Moscou, le gouvernement français s'installe à Toulouse, et Robinson, durant son voyage, au hasard des multiples rencontres, continue sa quête, celle de l'être aimé disparu, au delà des "événements", de l'anarchie s'installant, et au delà de la perte de tout (et tous). La sombre étrangeté qui règne dans tout le film, le faux rythme désabusé de l'histoire, la lente valse de la caméra nous plongent dans un état de léthargie effrayée.


Et puis il y a la fête (de Pampelune ?), moment d'extase et de grâce sublime, émotionellement dévastateur, parce que ce sont des scènes "de tous ensemble", là, juste de l'autre côté de la frontière, des scènes de fêtes, de communion, de folie collective festive, alors que le chaos est aux portes de la ville. Une autre idée "d'être ensemble ?". Pourtant le terrorisme est tout proche aussi, et il faut repartir en France. Rouler, une fois de plus se fondre dans la nature. Car chaque voyage, chaque nouvelle étape, est l'occasion pour Robinson de se confronter aux limites des déplacements mécaniques, et de toujours finir à pied, seul face à la nature, dans les Pyrénées, dans le Lot, ou aux portes de Paris. Nature amicale, bienveillante et belle, comme toujours chez les Larrieu.
Car on est bien chez les Larrieu, les deux frères cinéastes poètes, leur arnachisme libertaire, leur lutte des classes séxuée, dans cette fin du monde, tel qu'on le connaît et qu'on le vit aujourd'hui. Mais aussi dans cette quête de liberté, de renoncement aux conventions, parfois salvateurs (la scène de pure "lutte des classes" avec le cocktail bleu au chateau). On retrouve également leur folie et leur incongruité, dans les séquences de chaos notamment. Surprenants, mais toujours poêtes. Comme chante leur ami Philippe Katerine: "Poëte, poëte... Pouet pouet !!!". Pouet pouet les "chattes", pouet pouet le cul, pouet pouet les morts, les accidents, les bourgeois, la religion, et les mouches.
Dépréssifs les frères Larrieu doivent l'être, car rarement dans le cinéma français, on aura réussi à imaginer et créer une telle athmosphère apocalyptique, de dérèglement d'une société en train de se désarticuler. J'ai repensé à Malville qui, quand j'étais gamin m'avait traumatisé par ce genre de sensations. La force du film réside déjà là, dans cette perte, peu à peu, de repères, dans cet inconfort. Mais aussi dans la quête de liberté de Robinson, jusqu'au bout, et sa liberté est enchaînée à son Amour. A son coeur. Et à un cul. Sublime fin dont je ne dirai rien, mais durant laquelle, entendre Léo Ferré ne m'a jamais autant bouleversé.


Mais avant les derniers jours du monde, longtemps avant, il y a eu "l'Origine du monde" de Gustave Courbet, cité à chaque apparition d'un sexe féminin (et il y en a pas mal !). Mais pas seulement. Courbet, dont "beaucoup de tableaux étaient des "allegories réelles", certains constatant l'étroitesse et la rigidité de l'ordre social et mettant en lumière les facteurs concrets d'oppression, et d'autres exaltant les forces de vie et la nature infinie" *. On a l'impression que c'est tout cela à la fois que les frangins racontent, montrent, dessinent et filment : la fin d'une société et d'un ordre social, la générosité et la beauté de la nature, la force de la vie. Comme Courbet, ils "embrassent généreusement le mouvement des idées et des sensibilités du siècle, et perçoivent comme un tout les phénomènes sociaux et l'histoire naturelle des éléments"*.

D'une sincérité inouïe, parfois casse-gueule, le propos des frangins m'a ému, spectateur attentif du règne du chaos, chaos des coeurs et chaos des corps.



PS: je suis prêt à prendre les paris que certains critiques bienveillants mais faux-derches vont parler d'un grand film malade, plutôt qu'un grand film tout court.

*Pierre Georgel dans l'article Gustave Courbet (Universalis)

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 12:53

A l’heure où un nuage électromagnétique digne de Lost s’abat sur le marché des transferts des entraîneurs, alors que l’Equipe de France s’est une nouvelle fois faite copieusement siffler, cette fois dans le chaudron stéphanois, pour son match amical perdu face au Nigéria, il est temps de revenir sur la saison 2008-2009 de ligue 1 auto-bronzée, et plus spécialement sur la première saison sans titre depuis 2001 de l’Olympique Lyonnais.

 

D’abord le Champion, Bordeaux, avec sa belle gueule de gagnant et sa belle gueule de meneur de jeu, Gourcuff, nouvelle coqueluche de la France du foot. Mais aussi avec sa dernière ligne droite, record historique de 11 victoires d’affilée sur une même saison. La classe, qui n’est pas sans rappeler les raids de fin de saison des premières années de l’aire lyonnaise.

Au-delà de la déception que Lyon n’aie pas joué jusqu’au bout le titre, Bordeaux fait un joli champion, avec un foot assez réjouissant et surtout très costaud. Le Président reste en Gironde, et promet d’être encore dans la bataille avec une équipe un peu renouvelée et bien renforcée.

 

 

Ensuite le second, directement qualifié en Ligue des Champions. Et là c’est le plus grand club de la terre du monde de l’univers des Bouches du Rhône qui a grillé la priorité à l’autre Olympique : l’Olympiqueuh deuh Marseilleuh. Quelles belles images, au soir de la dernière journée de championnat, de voir une telle ferveur populaire au vélodrome, une harmonie entre spectateurs, supporters, joueurs, entraîneur, et staff du club. Quelle belle fin de saison, quelle belle joie. D’autant  plus belle qu’elle venait couronner une 17ème saison sans titre. Qui nous fait penser que finalement l’OM n’a pas besoin de titre pour être heureux, c’est noté.

L’OM et ses supporters, c’est bien la quatrième dimension du football, où l’on fête la lose, où l’on siffle l’Equipe de France lorsqu’elle vient rencontrer l’Argentine de Maradona au Vél’, où on interview le chien de Gerets (véridique), dans le quotidien régional,  à la veille de son départ pour le Golfe …

 

Reste que la bonne nouvelle est l’arrivée de Deschamps, qu’on va pouvoir appeler « Miss balayette », tant il veut faire le ménage, à hauteur de 30% de l’effectif… Quid de Brandade et Samoussa la saison prochaine ? Quid de Civelli aussi ? (y a d’la place dans mon lit…)

 

 

Enfin le troisième, puisque les autres (qualifiés pour l’Europa ligue, ventre mou du classement, futurs tricards en ligue 2), on s’en fout.

Lyon. L’OL. Aulas. Puel. Benzema. Mounier, bien sûr. Pas de titre pour la première fois depuis 2000. Alors c’est la fin d’un cycle ? A la Marseillaise ? A la Stéphanoise ? Lyon va-t-il disparaître pour dix ans de la tête du classement ? Lyon va-t-il se faire jeter du tour préliminaire de LDC ? (remember Maribor putain !!!).

La qualité des matchs vus cette année a souvent laissé à désirer. Cela signifie-t-il que Puel est d’ores et déjà condamné à partir faire ses expérimentations ailleurs ? J’espère pas. Il fallait tourner une page, cette saison blanche et sèche semble avoir servi à ça. D’abord sans qu’on s’en rende compte, puisque Lyon a finalement été en tête du championnat pendant une grosse majorité de la saison, Benz’ a fait le boulot, Juni aussi. Puis après l’épisode Barcelone, avec plus de bruit et de fureur, sur le terrain, dans les vestiaires et même dans les bureaux du club. Mais Puel reste protégé, car Puel a la confiance d’Aulas et Puel, à mon avis, est toujours l’homme qu’il faut à l’OL. Il s’agit donc vite d’oublier cette saison trop souvent pénible, oublier le match à Valenciennes aussi, et cependant se réjouir de quelques points positifs qu’il ne faut pas écarter.

A l’issue de la saison dernière, l’annonce du départ de Coupet laissait présager du début d’une « refondation », mais surtout faisait flipper. Comment remplacer celui qui, en plus d’être devenu une institution à l’OL, était aussi une assurance tous risques au plus haut niveau, et un cadre important de l’équipe? Par Hugo Lloris. Et puis c’est tout. L’arrivée de Lloris est l’une des vraies satisfactions de cette saison, qui nous a fait « oublier » nos craintes en quelques matchs, a assuré le boulot, a rassuré les supporters et l’équipe. Alors oui, tout n’a pas été totalement perdu cette saison.

 

Autre satisfaction, l’avènement de Mounier, Moumoune pour les intimes, Little Monkey pour le fan club. Il serait cependant inutile d’avoir assisté au début de l’éclosion du gamin, si c’est pour le faire partir dès cette intersaison. Il faut donc, non plus sauver Little Monkey, comme l’avait un temps suggéré Le Progrès cette saison, mais le garder. Tout simplement.

 

Enfin, il faut noter que le départ de Juni, dans un flot lacrymal assez rare et inattendu à Lyon,  est le réel changement d’époque pour l’OL, et là, comme la saison dernière avec le départ de Coupet, c’est l’an prochain qu’on va savoir si le mouvement se négocie bien et en douceur.

 

Rendez-vous est donc pris pour début juillet, sans Keita j’espère, avec Mak, Boum’ (qu’il m’excuse de l’avoir négligé depuis tant d’années), Little Monkey, Benz’, la Toul’, et des nouveaux. Rendez-vous est pris pour le traditionnel stage d’avant saison à Tignes, puis à Bernabeu à partir du 24 juillet pour la Coupe de la secte Moon (et non pas Moun’), puis le début d’une saison qui donnera la réponse à au moins deux questions : Puel est-il l’homme qu’il fallait à Lyon pour tourner la page des 8 glorieuses, et Lyon va-t-il disparaître des écrans de radar de l’élite du foot européen ?

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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 12:57

Vu hier le nouveau Woody Allen, Whatever works. Après un passage plutôt réussi et rafraichissant en Europe pour quelques films, Woody est reparti à New York, et revient, avec cette nouvelle comédie, aux fondamentaux de son cinéma. Dès le générique, la typo, la musique (jazz), et les rues de New York, on se retrouve en terrain connu, pour le meilleur.

 

C’est l’histoire de Boris Yellnikoff, brillant misanthrope, qui un soir en rentrant chez lui tombe sur une jeune fugueuse. Pris d’affection pour la gamine, il l’héberge. Elle va changer sa vie, mais pas seulement, car lorsque ses parents vont retrouver sa trace à New York, ils vont débarquer et tout va partir en sucette… Allen nous sert un film ultra bavard, très proche de ses films des années 80, s’accorde même quelques clins d’œil à la manière de La rose pourpre du Caire. Les dialogues, sarcastiques, sont d’une férocité extrême, souvent encrés dans le réalisme (allusions à la crise, Obama, aux studios Hollywoodiens…), dans un débit ininterrompu. Les ressorts scénaristiques fonctionnent comme une sitcom, il suffit d’une rue, un appart’, ou une galerie, et les personnages se débattent à coups de formules et bons mots. Chacun en prend pour son grade, le milieu arty de NYC, les néo conservateurs de l’Amérique profonde, et Boris lui-même, en double de Woody Allen.

 

Sans concession, parfois affreux, sale ou méchant, Allen retrouve la verve de ses grands films pour nous expliquer que finalement, tout est possible… tant qu’ ça marche… Whatever works….

Sortie nationale le 1er juillet 2009

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 16:01

17h15, Antichrist, de Lars Van Trier en séance de rattrapage à Bazin. Je suis totalement incapable de parler de ce film à l’instant où j’écris, sinon, pour dire que c’est sûrement l’expérience cinématographique la plus physiquement violente et épuisante que j’ai connue, probablement à cause de mon état physique et psychologique en plein délabrement après 9 jours de festival, mais sûrement grâce au projet cinématographique fou de LVT. J’en reparlerai donc très rapidement, impossible d’en exprimer plus.

 

 

 

Retour à l’appartement à la fin du film pour mater tous ensemble la remise des prix. Romain est déjà reparti à Paris. Je reçois un sms sympa de se part.... On se retrouve tous devant la téloche et autour d'un Côtes de Provence.

 

 

 

 

Palmarès donc : Une Palme pour Le ruban blanc qui est ultra logique. Le film va s’inscrire dans l’histoire du cinéma comme un geste artistique et politique fort. C’est un très beau et grand film par un Haneke au sommet de son art. Les Prix d’interprétation forcent l’admiration, puisque tout le monde s’accordait à dire que la croisette que le nazi de Tarantino était génial, même s’il est l’un des huit-dix acteurs principaux. Charlotte Gainsbourg, elle, vu le niveau de sa performance chez LVT hérite aussi d’un prix logique. Si ce n’était pas elle, j’aurais bien aimé voir le jeune Katie Jarvis dans Fish Tank.

 

Le Grand Prix revient logiquement lui aussi à Le prophète de Jacques Audiard, film qui avait fait l’unanimité depuis sa présentation samedi dernier. Il semble que ce soit sur ce film que les jurés se soient pris la tête, un certain nombre d’entre eux voulant lui donner la Palme (comme James gray paraît-il).

 

Le Prix Exceptionnel est un acte fort et généreux, car il récompense Resnais, évidemment pour l’ensemble de sa carrière, mais surtout pour un beau film, drôle, léger, intelligent, décalé, plutôt qu’une croute d’un vieillard sur le déclin.

Mais à mes yeux, le vrai culot de ce palmarès est le Prix de la mise en scène à Kinatay de Mendoza. Comme je l’ai écrit après l'avoir vu, ce geste cinématographique radical, n’est un film ni plaisant, ni complaisant, ni séducteur. Il eut été dommage qu’il reçoive un autre Prix que celui-ci (n’étant pas non plus tout à fait à la hauteur d’une Palme). Mendoza, dans une démarche documentariste, mais parfois Lynchienne aussi, ose et est récompensé à juste titre. De quoi effacer la bronca qui avait accueilli son précédent film l’année dernière également en compétition.

Mon seul regret, l’absence au palmarès du film de Souleiman, Le temps qu’il reste. Très fort, très beau, jubilatoire en bien des points, il est vraiment dommage de ne pas le retrouver quelque part au palmarès.

 


 

Fin de la cérémonie, départ de la première équipe. Je reste seul à l’appart’, le temps de finir ma valise, la bouteille de rosé et mon teuche, commenter au téléphone le palmarès, et direction la gare pour le train de nuit. J’y retrouve Mathieu qui distribue à la fois Antichrist et Le ruban blanc. Il en est au 30ème sms de félicitations, il a l’impression qu’il vient de se marier. Notre train à plus d’une demi-heure de retard. Lorsqu’il arrive enfin, on n’en peut plus. Il sera grand temps de dormir. Je me retrouve dans la même couchette qu’un autre distributeur. Re-discussion sur la plateforme du train jusqu’à minuit.

Puis dodo.

Arrivée à Austerlitz avec une heure de retard. Avec Mathieu, on se prend un café, il me file le génial T-shirt d’Antichrist que René le Danois m’avait promis samedi soir. J’espère bientôt revoir ce fou.

Retour maison, douche, métro, boulot.

11h30, j’suis au boulot.

Téléphone.

Je décroche.

A l’appareil : -allo, alors ça y est ? t’es rentré de Cannes ? t’as bien bronzé ?

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