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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 17:58

19731066.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110504_031744.jpgPalme d'or: The tree of life de Terence Malick. déjà en salle et à voir absolument.

 

Grand Prix: ex aequo Il était une fois en Anatolie (Ceylan) et Le gamin au vélo des Dardennes

 

Prix de la mise en scène: Nicholas Winding Refn pour Drive (Sortie France 5 octobre 2011)

 

Prix d'interprétation féminine: Kristern Dust dans Melancholia de Lars Von Trier (Sortie France Eté 2011)

 

 Prix d'interprétation masculine:  Jean Dujardin dans The artist d'Hazanavicius (Sortie France le 19 octobre 2011)

 

Prix du scénario: Footnote de Joseph Cedar (Sortie France fin 2011)

 

Prix du jury: Polisse de Maïwen (Sortie France le 19 octobre)

 

Caméra d'or (meilleur premier film toute compétitions confondues):

Las acacias de Pablo Giorgelli (à la Semaine de la critique)

 

Courts métrages:

Prix spécial du court-métrage : swimsuit 46 de Wannes Destoop

Palme d'or du court-métrage: Cross/Country de Maryna Vroda

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 16:40

19736509.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110512_014944.jpgDernière journée du festival, traditionelle journée de rattrapage des films de la compétition, qui donne chaque année lieu à de la torture de méninges pour agencer l'enchaînement des séances en fonction des films qu'on a pas vus, loupés, ou des films portés par les rumeurs.

Pour moi ce matin c'est Habemus Papam de Moretti à 9h. Je retrouve dans la salle Christine accompagnée du beau Duarte. De mon Duarte, avec qui je ne travaillerai plus... Les boules...

Habemus Papam donc. Moretti est au top de sa forme, pour raconter l'histoire de ce Pape élu, qui refuse de se présenter au peuple catholique, et tombe dans un immense questionnement. C'est à la fois une pochade, car tout est prétexte à rire, à gorge déployée, mais intelligemment.

C'est une vraie comédie par les situations, le jeu de Piccoli, et celui de Moretti lui-même, dans le rôle d'un psy appelé au secours par le Vatican. Mais c'est aussi une réflexion profonde sur l'incarnation du pouvoir, qui rappelle forcément le débat autour de Berlusconi, mais aussi qui pourrait s'appliquer à l'incarnation du pouoir par Petit corps malade, notre cher Président.

 

19731065.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110504_031744.jpgOn ressort ragaillardis de la projo, même si je commence à faiblire par la fatigue, et que j'ai piqué du nez quelques minutes au milieu du film. Christine nous quitte, et Duarte et moi on tente la reprise du Malick dans la salle du soixantième. Queue en plein soleil pendant de trop longues minutes. Il y a vachement de monde, dont beaucoup d'américains.

11h30 The tree of life commence. Il commence sur un patchwork de séquences, où l'on voit des images de la terre, de l'espace, d'une famille traditionnelle des années 50 dans le Texas, des images de nature. Et une voix off. D'abord citant le Livre de Job. Puis philosophant sur la différence entre la grâce et la vie. Puis c'est le big bang, la cfréation du monde.

 

Puis c'est l'histoire de cette famille, et surtout de ce Père trop aimant, trop cassant, trop éxigeant, qui fini par traumatiser, d'une certaine façon, ses trois garçons et surtout l'aîné. J'en dit pas plus, d'une part parce que c'est dur à résumer, et d'autre part, parce qu'il est plus excitant d'y aller sans savoir ce qu'il en est.

Ce qu'il en est, en réalité, ressemble à un film témoignage d'une grande virtuosité plastique. Une remise en question, à l'âge où l'on se les faits pour vieillir en paix. Une analyse philosophique parfois naïve, à l'américaine, mais poussée dans ces retranchements. Le film bouleverse parfois, tout le temps épate. Et surtout grâce à sa mise en scène. Au delà des images de nature dont on fait souvent le gimmick de Malick, ce sont les séquences de cette vie familiale, souvent muettes, mais qui constituent les 3/4 de ce film de 2h40, qui sont les plus virutosement racontées. Je sors abasourdi, bouleversé par la capacité du film à incarner les souvenirs, à faire resurgir aussi mes propres souvenirs.

 

Avec Duarte on sort ébahis, passionnés. J'ai envie de rester sur cette expérience. De me laisser porter par mes souvenirs d'enfance, de réfléchir à la grandeur et aux mystères de l'univers et de sa création, et de laisser mes yeux lavés et purifiés par cet océan d'images.

 

 

C'est maintenant l'heure du palmarès. D'ici quelques heures le verdict sera rendu. Des films disparaitront de la surface de la planète cinéma. D'autres seront mis en exergues. Déjà, on a l'assurance que dans les selections parrallèles des découvertes ont été faites. Il ne nous reste plus qu'à faire notre propre palmarès de cette compétition, en fonction des films parmi les 20 proposés, qu'on a pu voir.

 

Palme d'or : LE GAMIN AU VELO des frères Dardennes.

Granx Prix: LE HAVRE d'Aki Kaurismaki

Prix de la mise en scène :THE TREE OF LIFE de Malick

Prix d'interprétation masculine: André Wilms dans LE HAVRE de Kaurismaki

Prix d'interprétation féminine: Charlotte Gainsbourg et Kristen Dust dans MELANCHOLIA de Lars von Trier

Prix du scénario: HABEMUS PAPAM de Nanni Moretti

Prix du Jury: HANEZU de Naomie Kawaze et DRIVE de Nicolas Winding Refn

Prix spécial du Jury: MELANCHOLIA de LVT

 

Au total, je donne quasiment un prix à tous les films que j'ai vus en compétition. Le niveau était élevé cette année, surtout en terme de mise en scène. Des enjeux forts, parfois nouveaux (DRIVE), parfois renouvellés (LE HAVRE, MELANCHOLIA). Reste que manquent à l'appel quelques films que j'aurais voulu absolument voir dansla compétition : le Almodovar, MICHAEL, SLEEPING BEAUTY ou le Cavalier. Le palmarès de tout à l'heure redessinera mes envies de cinéma de ces prochains mois...

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 16:13

19720401.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110418_034304.jpg19h30, on part pour l'appart', on en a fini pour aujourd'hui. Vais faire à bouffer, on va se poser, se coucher tôt, pour pouvoir affronter le marathon des deux derniers jours. On apprend les premiers palmarès: à la Semaine de la critique, c'est Take shelter qui gagne le grand prix, mais Thé n'a pas aimé. En revanche, les prix de la Quinzaine nous ravissent : Les géants , qu'on a adoré ce matin, a le Prix CICAE et le Prix de la SACD. Le Prix EUROPA CINEMA va à Atmen qu'on a aimé la veille... On a Emmelie d'Ad Vitam au téléphone, qui distribue en France Take shelter, elle débarque avec deux bouteilles de champagne, toute contente du Prix de la Semaine. On refait le monde du cinéma avant d'être rejoints par Tude et son mec, faire une soirée apréro salade champagne. Dodo tôt, mais demain c'est encore grasse mat', réveil à 9h pour séance à 11h30.

 

A 11h30 c'est les retrouvailles avec l'ami Christophe Honoré, dont globalement je n'aime pas le cinéma. Excédé par Les chansons d'amour, indulgent et interessé par Dans Paris, j'y vais un peu à contre coeur, mais JB qui le distribue m'a dit qu'enfin, celui-ci devrait me plaire. On se prépare, on file s'installer, on retrouve Tude, Pierrick, on est avec Burçak  Et on tombe sur une copine de Pyramide qui sort de La source des femmes, qu'elle a destesté, et c'est apparemment ce à quoi je m'attendais, raison pour laquelle je l'avais squizzé volontairement.

 

702728_les-bien-aimes.jpgLes bien aimés est l'histoire de deux femmes, une mère et sa fille, et leur relation avec les hommes. Je ne raconterai aucun pitch de plus. Le film commence comme du sous-Demy imaginé par Lelouch, et se poursuit par de savoureuses séquences entre Deneuve mère et fille. Puis il faut que le film démarre, que l'histoire s'envole. Et là, c'est le drame. Tout est bon pour avancer. Le Sida, le 11 septembre, une mort accidentelle, une envie de bébé, du triolisme, un suicide... Tout est bon dans l'cochon, pour faire avancer un récit qui se veut cochon mais qui ne choquerait même plus le bourgeois. Honoré se vautre dans une facilité déconcertante.

Et le film, qui dure 2h15, n'en fini pas de finir. Une première fin, on se croit libéré, mais non, ça recommence, on saute de quelques années, et on continue à enfiler des perles, aligner des poncifs : c'est mieux d'être aimé ou d'aimer ? Le sexe sans l'amour, c'est possible ? Et l'amour sans le sexe? Et comment on fait les bébés?... J'en peux plus de voir ce film qui n'arrive pas à se finir. J'enrage, je suis coincé dans l'allée, je peux pas bouger, je dois attendre la fin, c'est insupportable. A la fin? c'est la fin: voilà la plus belle conclusion de ce film...

 

Au retour à l'appart', avec Thé on est vénères. Elle appelle le film: "Les mal baisés". Elle est autant insupportée que moi. On a l'impression que Tude a aimé. On se demande pourquoi et comment. A l'appart', après le départ de Cécile pour Paris, on commence à préparer les valises. En milieu d'après midi, alors qu'on a décidé de squizzer le film Turque de la compétition précédé d'une rumeur assez épouvantable, on voit en revenir Solènne qui a craqué et s'est cassée, et Tude et Pierrick qui viennent deviser avec nous. On va forcément se bagarrer sur le Honoré...

 

elena-copie-1.jpgOn parle à peine du Honoré, et on file à la clôture d'Un certain regard, où Kusturika donnera son palmarès, et on verra le film Elena, du Russe Andrey Zvyaginstev (J'avais adoré son Retour), en clôture.

Elena est une femme mûre remariée à un homme richissime. Son fis, trentenaire et glandeur  appartient à la classe désoeuvrée. Son petit fils glande, et voudrait échapper au service militaire pour aller à la fac. Mais ça coute cher, il faut graisser la patte des fonctionnaires. Lorsqu'elle demande à son mari de lui donner l'argent pour son petit fils, celui-ci refuse. Peu après, il fait une alerte cardiaque...

Avant même que le film commence, on apprend que le jury lui a donné un Prix spécial. Le film le mérite, il est ample, longs plans séquences élégants qui nous plongent dans cette forme de lutte des classes du XXIèmé siècle en Russie. En plus c'est sur la Symphonie n°3 de Glass. De quoi être captivé, voir scotché. Pendant quelques minutes la fatigue aura raison de moi. Mais je redémarre et assiste à l'effroyable.

 

A l'issue de la projo, on rejoint l'équipe de Pyramide qui sortira le film, pour la fête sur la plage du Majstic. Soirée russe donc, champagne à volonté, vodka, accueil confidentiel, dégustation de foie gras, tables intimes sur la plage, tout est parfait. Après 23h, on doit bouger pour la fête du Pacte pour Drive vu ce matin. Et là, plus aucun souvenir, sinon que j'ai eu une rage de dent à la fête du Russe, que j'ai dû boire de la vodka pure pour endormir la douleur, et que j'aurais, selon les milieux informés, continué au gin to. Pourtant, ce dimanche matin, je me réveille avant que mon alarme sonne, après 5h de sommeil à 7h, pour me préparer pour les séances de rattrapage de la compèt'. Au programme ce matin : habemus Papam de Moretti, puis le Malick.

 

 

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 15:11

19725824.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110427_021952.jpgAprès une grâce matinée bien méritée, réveil à 7h30 car on ne commence qu'à 9h à la Quinzaine, pour Les géants, le nouveau film du comédien Belge Bouli Lanners, auteur il y a deux ans du génial Eldorado. Les géants c'est l'histoire de deux frères, Zach et Seth, 13 et 14 ans. Abandonnés par leur mère dans la maison de leur grand-père décédé, ils sont livrés à eux-même à la campagne en été. Le jour où ils rencontrent Dany, ado de 14 ans, ils vont décider de prendre leur destin en main, afin de faire quelque chose de leur vie, et de cette extrême liberté non voulue.

 

19725828.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110427_021954.jpg Lanners livre une oeuvre solaire, libre, anarchique, un conte pour gamins, à montrer à tous les pré-ados, en forme de roman initiatique, qui navigue sur le fil de leur jeunesse. Les trois gamins sont parfaits, directs, têtes brulées, ils ne jouent pas, ils actent. Lanners se permet toutes les audaces scénaristiques et de mise en scène. Les situations et les personnages du conte sont là : il y a un grand méchant loup, la magnifique Marthe Keller, en Dame bienveillante, des défis, des pièges, des méchants mais aussi du sexe, de l'argent et de l'amitié.

Il y a surtout les éclats de rire de ces trois mômes splendides, petits hommes fragiles et forts à la fois. Le film est une merveilleuse façon de démarrer la journée et on quitte la salle Thé et moi, avec une énorme banane... En sortant on appelle une dernière fois Le Pacte pour voir s'il y a moyen d'avoir des invitations pour DRIVE, de la compétition, qui démarre à 11h30. On a JB, il lui reste deux invitations, on y file à toute vitesse, et il me rappelle que cette fois-ci, je devrais aimer le Honoré qu'ils ont en distribution et qui est en clôture le soir du Palmarès. On court donc avec Thé à l'entrée de l'orchestre pour découvrir ce Drive si mystérieux.

 

19736495.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110512_013048-copie-1.jpgDrive, c'est d'abord le comédien le plus beau de ce festival, Ryan Gosling, magnifique mec qui s'éclate en bagnole. En premier lieu on l'entend avoir un coup de fil bizarre avec recommandations, plan étrange, contrat, argent et 5 minutes d'action. Puis on découvre le plan en question en live.

Enfin, on découvre que le beau Ryan est cascadeur à Hollywood, spécialiste des cascades en bagnoles, mais qu'il est aussi, grace à son "mentor", un génial convoyeur pour les braquages en tout genre. Il sympathise avec sa voisine, et comme à chaque fois, la femme va faire que tout va se détraquer. Il n'est pas la peine d'en dire plus sur le scénario de ce film noir, tellement il est bon de se laisser prendre par cette alambiquée histoire.

Vombrissements, plans machiavéliques, blonde fatale (ou pas ?), cascades, scène d'actions, certains plans sont hallucinants avec acting au premier plan et bagnoles qui volent en arrière plan. Enfin une possibilité de renouveau pour le fim noir Américain. Enfin un acteur sexy qui est bon.

Le film est un poil trop stylisé et envahit par la musique à mon goût, mais c'est une vraie découverte, d'un cinéaste Danois d'ores et déjà adopté par Hollywood. Et qui a réusi à attiser ma curiosité. A la fin de la projo, on sort un peu secoués par tant d'action, de sang et de fureur, mais on a encore du pain sur la planche.

Il est 13h30, on doit être à Un certain regard à 17h, donc on a le temps de monter bouffer se poser 5 minutes et redescendre pour The hunter, de Bakur Bakuradze, découvert avec joie il y a deux ans avec Shultes.

C'est un cinéma aride, impressionnant, mais difficile d'accès. The Hunter est l'histoire d'un paysan en Géorgie qui assume aussi l'éducation de son fils, un élevage de cochons, et de femmes en libération conditionnelles qui viennent travailler pour...... A cet instant Thé m'a perdu. Comme à son habitude elle a tenté de me réveiller. Une fois, deux, trois, 7, 10 fois elle aura essayer puis non, c'est fini, elle m'a perdu. Je n'ai rien vu du film à part les premiers et denier quart d'heure, sur deux heures, ça fait un quart du film. Tant pis, j'suis déçu, Thé a bien aimé. Mais on s'accorde à penser que cet un assassinat de programmer un tel film en fin de festival. Thé me parle de Tarkovski. Moi je lui parle de mon sommeil....

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 14:13

thumb.php-copie-2.jpgA peine La conquête terminée, je file à l'appart' pour déjeuner, tenter de dormir une petite heure si possible, puis me préparer pour la montée des marches d'Hanezu, le tout nouveau bébé de Naomie Kawase, ma chérie.

En fait j'ai peur de m'endormir et de pas entendre le réveil, alors je fais la revue de presse, bouffe, vais prendre une douche froide, trois cafés, et je redescends au Palais. Je monte les marches avec Thé et Ben, on est bien placés, à l'orcheste, à deux pas de l'équipe du film. Bob de Niro est fidèle aux films en compèt', il fait le Président sérieux. Naomie arrive entourée d'une belle équipe, la lumière s'éteind, Hanezu commence.

 

Dès premier plan, je reconnais la grammaire cinématographique de Kawase. On se croit dans un documentaire, l'image est simple mais magnifiée. On est sur un site archéologique. Puis des montagnes parlent, à la tombée de la nuit, et racontent une histoire ancestrale d'amour de deux monts pour la troisième montagne. Et les deux combattent à jamais pour ne pas la perdre. Puis commence l'histoire intime, celle d'une femme, de son mari publicitaire et de son amant sculpteur. Et comme les montagnes, les deux hommes vont devoir combattre à mort pour ne pas la perdre. Comme dans ses 4 premiers films, Kawase adopte ce ton qui lui est propre, de raconter un drame intime à travers le rapport des hommes à la nature, à leurre histoire, leur place dans le monde, dans un univers qui ne fait qu'un avec la nature. Comme toujours, elle filme sublimement bien ce qui nous entoure, ces insectes, ces fleurs, ces arbres, cette pluie, qui accompagnent moments de bonheur, de tourment, de questionnements.

 

 

Ce film, au bout d'une heure et demi, est la meilleure raison d'être optimiste pour l'avenir du peuple japonais. Qui jamais ne flanche, au risque de disparaître, mais se battera toujours jusqu'à la mort s'il le faut. Réalisé avant le tsunami et Fukushima, le film n'en est que plus impressionnant. Parce que porteur d'une culture, d'une "identité  nationale" ancestrale. Grace à sa poésie naturaliste, la délicatesse avec laquelle elle conte et raconte, Kawase réussit de nouveau à bouleverser, même si le film est plus rude et abrupte que Shara par exemple. Reste un grand film, une grande metteur en scène, et un grand Peuple.

 

Tout bouleversé et asséché par l'expérience, je suis dans la brume quand on rentre à l'appart'. Ben et Cécile ne sont pas rentrés dans le film, Thé et moi beaucoup plus. A l'heure de l'apéro, on met Canal, où on voit Kawase se faire éreinter par les critiques...

 

715262_director-kaurismaki-and-cast-member-little-bob-dance.jpgOn ne bouge plus mais on se prépare pour la fête du Kaurismaki sur une plage. Rendez-vous à 21h30. On y va tous ou presque, pas de problème pour rentrer, l'ambiance est détendue, festive, et un concert de Little Bob, présent dans le film, est prévu. Vive la vie ! La soirée est géniale, enfin de la simplicité, de la bonne humeur, des rencontres, de la bonne zique. Thé et moi on fait connaissance avec le petit Blondin Miguel, héros du film avec André Wilms. Il est avec sa maman, on taille la discution avec eux. Il a maintenant 14 ans, est tout timide, mais ses yeux brillent autant que dans le film. Je lui demande ses projets au cinéma, et c'est sa maman qui me réponnd : "Oh !  je lui ai dit, tu finis d'abord tes études et quand t'as ton bac tu verras". Elle est adorable, lui intimidé. Puis vient Little Bob toujours en forme, j'aime toujours autant sa zique. Y a pas trop de monde dans la fête, du coup, on peut prendre l'air, discuter, bref, profiter d'un bon moment de décompression festive.

 

J'me barre à l'appart' peu après le concert, faut qu'je dorme, demain on rembraille : la quinzaine le matin, on verra pour la suite. sauf qu'au réveil, je me rends compte qu'on est jeudi, et qu'il y a du boulot. On taffe sur le Malick, La Conquête et Les Dardennes. On reste à l'appart' avec Thé en se battant avec l'ordi portable, je hais les ordis portables, et en relevant les chiffres "premiers jours" de ces trois films sortis la veille. A 14h, on a fini. Je craque et propose à Thé de préparer deux bons steack hachés avec une salade. J'en peux plus de la charcuterie, des grignotages sur le pouce à toute heure. Du coup on se pose et on passe un excellent début d'après midi après le stress du matin. On se donne comme objectif la Quinzaine à 15h pour découvrir un premier film Autrichien: Atmen, de Karl Markovics.

atmen.jpg L'histoire d'un jeune détenu de 19 ans qui partage sa vie entre la prison pour mineurs et son stage chez les pompes funèbres en journée. Le garçon est mutique, un peu rebelle, révolté parfois. On est là dans un cinéma d'une rigueur toute autrichienne: plans surcadrés, une information par scène, le plus souvent des plans fixes, et un chenminement intellectuel implacable. Au début, on n'sait pas d'où on part, puis petit à petit on découvre d'où on vient. Merveilleux film sur la recherche de soit, Atmen, bien qu'un peu aride, est très émouvant, comme son interprète, ange aux ailes brûlées dès l'enfance. Enfin une belle vraie découverte. Un premier film bouleversant, cohérent et puissant.

 

 

 

 

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 20:08

melancholia.jpg16h00, on se retrouve à l'appart' pour déjeuner et faire un point sur les films de mercredi. Tout émoustillés par le Kaurismaki, on squatte l'appartement en se disant PAUSE, on profite de récupérer, joyeux, et on retourne au Palais pour voir TATSUMI, le nouveau film d'Eric Khoo (My magic), son premier film d'animation, adaptation d'un célèbre manga autobiographique de Yoshihiro Tatsumi. On arrive très en avance car Un certain regard est assez inaccessible cette année si on n'a pas d'invits, c'est notre cas. On commence la queue à 21h, pour une projo à 22h. La séance précédente a pris du retard, à 22h15 on nous dit qu'on est à 45 minutes de queue.... On abandonne, et on se dit: direction appart', balcon, rosé, clopes. Passage chez un rebeu de la gare et on remonte avec Thé, G., Fab et Agathe... On se finit gentiement, en attendant la journée de demain, spéciale Sélection Officielle. Couchés tôt, on espère être frais pour Melancholia le nouveau Lars Von Trier.

 

Si l'affaire DSK squatte les journeaux nationaux et les conversations Cannoises, ici, sur la Croisette, on a aussi notre feuilleton: Sami Nacery est à Cannes et se fait remarquer. Dans la queue de la fête du Malick que j'ai abandonnée, il s'est frité avec les videurs, puis des flics. Plus tôt, il s'était embrouillé aussi avec des agents de sécurité, plus des histoires avec son hôtel, il finira au poste... A 7h45, dans la grande salle Lumière, on fait la revue de presse en attendant que démarre à 8h30 Mélancholia. 8h30 pétantes, sonne l'ouverture de Tristan et Iseult de Wagner, sur des images de planètes dans l'espace. La terre, et une autre planète: une planète bleue: Melancholia...

 

melancholia2

 

Quelques minutes d'espace nous plongent dans une athmosphère à la 2001. Puis des plans fixes, des tableaux, plutôt, à la limite du surréalisme: des personnages figés, implantés dans la nature. Choc. Fascination. Hypnotisation. Puis démarre le premier chapitre: Justine (Kristen Dust... beurk...). C'est la mariée, qui arrive à sa soirée de mariage avec deux heures de retard, mais surtout qui transporte un spleen qui lui coupe tout sourire ou tout enthousiasme pendant cette fête. On croit voir arriver un scandale à la Festen, mais non, c'est encore plus fort : cette fille est triste, dépressive, et fuit son mariage malgré les obligations, poursuivie par sa soeur Claire (Charlotte Gainsbourg), qui veut tout contrôler et lui inculquer un bonheur factice, logique en ce jour de fête. Mais c'est aussi un jour de catastrophe, où la planète Mélancholia, la planète bleue, va frôler la planète terre...

En fait de Festen, c'est encore plus trash, ce mariage: un dégoupillage en règle de l'institution, une explosion des conventions  et des classes, il faut forcer cette Justine à être heureuse ou tout du moins paraître heureuse, en ce jour qui coûte si cher, et qui doit être le plus beau jour de sa vie... Las, elle se renferme sur elle-même, et plonge dans une dépression profonde. Chapitre 2 : sa soeur: Claire (Charlotte Gainsbourg).

 

1304923969_2560x1600_melancholia-wedding-wallpaper.jpgLe mari de Claire, richissime, a accueilli et financé la mariage dans sa résidence avec golf 18 trous. Il est un scientifique spécialiste de l'espace. Ses calculs, son expérience, lui ont permis de prévoir que Melancholia de touchera pas la terre, mais la frolera, puis s'échappera dans l'espace. Mais finalement Melancholia rode et Claire perd le contrôle.. A son tour, Justine tentera d'aider sa soeur afin de lutter contre sa panique irrationnelle....

Melancholia arrive à point nommé... Après Antichrist, Lars Von Trier reprend la même esthétique pour livrer le film le plus visuellement beau que j'ai pu voir depuis une éternité. Et proposer une relecture du film catastrophe, installant la catastrophe comme décor de bouleversements intimes, l'impression d'être dans le Rencontre du 3ème type des années 2000, et dans l'introspection Freudienne  de deux soeurs et de leur relation. A la sortie, je reste bouche bée, fasciné par la beauté de ce que je viens de voir et anéanti par le portrait de ces deux soeurs. LVT revient en force, avec une oeuvre majeure, débarassée de ses provocations immatures, portant un discours sur l'intime et "l'ensemble" à cette aube du XXIème siècle, à la veille de 2012... Les deux comédiennes irradient chacune à leur tour et dans leur style. LVT m'a encore tuer...

la-conquete.jpg

 

Je dois enchaîner, avec La conquête, le tant attendu film de Durringer sur la conquête du pouvoir par Sarko. Comme prévu et déjà vu, les comédiens sont saississants. A la fois dans les attitudes mymétiques qui nous lachent à la gueule des politiciens et hauts fonctionnaires plus vrais que nature, mais surtout par la véracité des faits qui y sont rapportés. Mais c'est là aussi sa propre limite : si on s'intéresse à la politique, qu'on lit régulièrement le Canard enchaîné, Le monde ou un hebdo, on n'apprend rien. Mais pour le néophyte, celui qui regarde la politique de loin, ça devient une comédie truculente sur le milieu politicien. Au niveau ciné ça vaut pas grand chose, mais au moins il y a du contenu et quelques scène hilarantes. Dont une, sans le vouloir: Sarko, en pleine période de séparation d'avec Céciaila, drague une journaliste, et lui confit discrètement "vous savez, les hommes politiques sont des bêtes de sexe". Là, l'amphithéatre Lumière explose de rire, mais sans que le film ne l'ai voulu. Spéciale dédicace à DSK...

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 19:22

pandore_33.jpg19h30, on prend la direction de l'ACID pour Rives, d'Armel Hostiou. Auparavant, comme chaque jour à la programmation ACID, on a le droit à un court métrage. Ce soir, c'est Pandore de Virgil Vernier. Documentaire de 35 minutes sur le physio d'une boîte de nuit ++ à Paris. Le mec dit dans le film qu'il a fait le Baron, il semble très qualifié et réputé dans le milieu. C'est une demi-heure d'effarement, devant l'application de la loi de cet étrange métier. Sélectionner les clients acceptés à entrer dans une boîte très select'. Au delà de la répétition des situations, toutes différentes, mais souvent avec la même solution : NON, l'accumulation devient comique et mène à des situations ubuesques. Un très bon court, qui renouvelle le plaisir du format et du documentaire. Suit donc Rives, 24 heures dans Paris, à suivre 3 personnages : une femme, un enfant, un homme. Cadres serrés, vignettes de la vie quotidienne, on scrute la vie parisienne à travers ces trois personnages, dont le journée est découpée en tranches de vie. Le film est réussi, quoi qu'un peu hermétique. Pour autant, j'ai hâte de voir le prochain, qui pourrait être libéré d'un certain carcan auteuriste.

 

On file sur la Croisette trouver la plage du Gray d'Albion, pour faire la fête de Tree of life. Invitations à notre nom, Europa corp aux manettes, l'assurance de faire une bonne teuf. A l'arrivée y a un peu de queue, mais rien de grave. Sauf que ça avance pas. Du coup on prend notre mal en patience, on se retrouve avec Tude, G., et d'autes. Et on attend. Après quelques invités qui entrent puis l'arrêt total des entrées, on laisse passer les V.I.P. On voit débarquer Jane Fonda. Hystérie des photographes, et hystérie des gens qui sont dans la teuf. Je commence à flipper. On va attendre la soirée, pour rentrer dans une teuf de merde. Au bout d'une demi heure, je lâche l'affaire, je rentre me coucher, préparer la journée du lendemain, et oublier cette soirée loose...Corpo_Celeste.jpg

Mardi, réveil 7h00 pour filer à la Quinzaine découvrir un  premier film italien : Corpo celeste, d'Alice Rohrwacher, qui raconte en Calabre, le retour d'une fillette de retour au pays pour sa communion, et qui ne s'en intéresse pas du tout. Comment dire.... C'est pas intéressant, y a trois gags, et c'est chiant. Je passe complètement à côté du film. Je sors limite énervé, et c'est unanime dans toute l'équipe. Temps perdu, on rentre à l'appart' pour bouffer vite fait, et redescendre au Palais pour Le Havre de Kaurismaki à 13h30. Le film est en compèt', j'ai une place, j'y vais même si je suis pas très fan de l'humour glauque de Kaurismaki.

le-havre-2011-21699-1796882572 Il nous raconte cette fois l'histoire de Marcel Marx, vieill écrivain devenu cireur de chaussures au Havre, marié  à une femme aimante mais introvertie, façon "bonne à tout faire". Un jour un container est découvert sur le port du Havre avec à l'intérieur des immigrants noirs. L'un d'eux, un enfant, réussit à s'enfuir, et est recueilli par Marcel Marx, qui décide de l'aider à tenter de finir son voyage jusqu' à Londres. Enfin, enfin, enfin, un nouveau bon film. Un scénario en béton, la mise en scène habituelle de Kaurismaki, sur-cadrée, colorée, humoristique et brillante, André Wilms, sublime Marcel Marx burlesque à la voix performeuse, Prix d'interprétation évident, font de ce démarrage un bijou. Et le bijou ne fait que briller de plus en plus dans ce Havre de paix, d'aventures et d'amour. Car au delà de l'histoire de ce vieil homme et cet enfant, au delà de la critique acerbe de l'accueil des migrants en France qu'aucun cinéaste français n'a su dire sous une forme aussi belle et légère, il y a une histoire d'amour. L'amour, toujours l'amour, de la France, de la vie, des autres, et l'amour qui transcende tout. Jamais je n'avais pris autant de plaisir, de joie chez Kaurismaki, jamais je n'avais ri aurant depuis le début de Cannes. Et jamais je n'ai vu un film français faire un tel bras d'honneur à Sarko, un tel doigt à Hortefeux, une telle branlée à Guéant.

Nous sortons tous les coeur léger du Palais, avec une grosse envie de faire les cons, encore les cons, car nous sommes tous des frères albinos des noirs...

 

 

 

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 11:36

Impardonnables_2.jpgDimanche fin d'après midi. Tout le monde est enfin arrivé. I Télé tourne en boucle sur l'affaire DSK, et personne à l'appart' n'en revient. Coup de pompe. Je m'allonge en attendant d'aller faire un tour au pot du Pacte, puis de voir à 20h à l'ACID, Les vieux chats. Mais une fois endormi, je plonge. Au réveil, il est 19h50. Trop tard pour le film. La porte est fermée à clef. Un homme nu sort dela salle de bain, se précipite sur moi,  m'agresse sexuellement, et je me réveille. Il est bien 19h50, trop tard pour le film. Thairaize au téléphone, elle file au pot du Pacte. Je la rejoins, on prend un coup, je croise des amis, le beau Duarte avec qui bientôt je ne travaillerai plus... Retour  appart', dîner, puis on file à la fête Memento, dans leur villa sur le Port. Du monde, de l'alcool, de la très bonne musique, les habituels fêtards. Je roule un petard sur une murette au dessus des escaliers de l'entrée de la terasse, quand débarquent trois flics. Panique, je lève les yeux au ciel l'air de rien, me retourne pour cacher le petard avec ma veste. Y en a un qui plante à 1 mètre de moi. Dès qu'il tourne le dos je vais finir de  rouler plus loin. La fête s'arrête, trop de bruit. C'est 2h30, on rentre à pied tous lessivés. J'aurai vu qu'un film ce dimanche, mais quel film...

 

 

Réveil en fanfare à 7h30. On file à la Quinzaine voir le Téchiné : Impardonnables.

Impardonnable, c'est la rencontre entre Carole Bouquet, belle agent immobilière à Venise,et André Dussolier, vieil écrivain bougon qui débarque pour se mettre au vert afin d'écrire un bouquin. De cette rencontre, naîtra, saison après saison, d'abord une histoire d'amour, puis un jeu de massacre, ces deux personnages détruisant à peu près tout ce qui les approche. Entrelas de personnages, d'histoires secondaires, de petites histoires de cul et de grandes histoires d'amour. Bouquet est magistrale, d'une beauté lumineuse sidérante et elle livre sa plus belle partition depuis Trop belle pour toi. Le film est une adaptation d'un bouquin de Djian. On retrouve dans cette adaptation une "méthode" Téchinienne, cette façon de faire dépendre les personnages les uns des autres, les actions des uns ayant sans cesse des conséquences inattendues sur les autres. Reste que l'ensemble n'est pas totalement convaincant, notamment parce que l'émotion manque, malgré quelques jolis morceaux lyriques. à la sortie, je suis le seul à avoir aimé. On en débat en faisant la queue toujours à la Quinzaine, pour voir le second film de la matinée : The Island du Bulgare Kamen Kalev, dont j'avais vachement aimé le premier long : Eastern plays.

 

The_Island.jpg

 

Bon, alors c'est l'histoire de Laetitia Casta qui offre à son chéri un voyage surprise qu'elle a elle-même organisé. Mais au moment du départ, lorsqu'il découvre la destination surprise, il ne veut plus partir. Puis il y va quand même sans d'abord expliquer le pourquoi de son mal être. Finalement arrivé la bas il révèle à sa chérie qu'en fait il est d'origine Bulgare et qu'il y a grandi dans un orphelinat. Et là ça se gâte, après un pasage éclair sur des plages surpeuplées, le gars emmène sa Casta sur une île mystérieuse et là ça va dégénérer. Copain il pête peu à peu un cable et encore plus quand il trouve des tests de grossesse dans le sac de sa chérie. Et là c'est la cata pour lui mais pas encore pour nous. Le film par dans un espèce de délire paranoïaque schyzophrène plutôt étrange et mystérieux d'abord. La nature est belle et certaines séquences flippantes. Mais ensuite ça part vraiment en couilles, il disparaît, elle rentre seule à Paris, puis  il entre dans le Big brother Bulgare puis j'arrête là ça me fatigue. La déception est encore plus grande que n'était l'attente. Je sors lessivé et déçu. On a vu du grand n'importe quoi. Reste que la Casta est bonne, belle, émouvante, séduisante et ses jambes sont toujours aussi longues, surtout en jeans...

 

On rentre à l'appart' pour déjeuner, c'est déjà 14h, on veut se reposer pour recomencer à 20h à l'ACID, puis on va à la fête du Malick, que seule Thairaize a vu et adoré, tout en nous disant, c'est 2001 Vs le dernier Lynch, au moins aussi incompréhensible...

Ce soir donc, c'est la fête sur la plage du Gray d'Albion....

 

 

 

 

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 16:25

Here I am Cannes !!! Après une (très) longue nuit dans le train, en fauteuil à bascule après une erreur de réservation, et en ayant seulement dormi 4h environ, j'arrive sur La croisette. 8h40, frais comme un poisson d' la veille, je monte à l'appart'. Au programme, m'installer, récupérer les accréditations, dormir enfin correctement, et puis projos dans la soirée. Mais rien ne s'enchaîne correctement, impossible de dormir y a des aller retour dans l'appartement, puis quand je tombe enfin dans l'après midi, je suis réveillé au bout d'uneheure par les klaxons d'un mariage... Il commence bien, ce Cannes... Dans la foulée arrivent Benoît et Solènne, nous n'sommes plus que tous les trois à prendre possession de l'appart' avant que les autres n'arrivent demain. Apéro, dîner, apéro, apéro, Ben' part en projo et on reste seuls avec Soso à faire un apéro, avant qu'elle n'aille le continuer sur la Croisette. Je veux me coucher, mais y a quand même une finale de Coupe de France. Je finis l'apéro devant la fin du match, puis les festivités Lilloises (au joie!!!), le temps que Soso, complètement bourrée, et Ben' reviennent... pour me coucher...

 

On n'a pas d'invitations pour la séance de The Artiste avec Dujardin à 8h30, donc objectif organisation: on récupèrera les invitations pour les Dardennes, les accréditations de la Quinzaine, et les pass ACID.

8h30 Réveil, première tête dans l'cul de la semaine. Petit dèj', direction Diaphana pour récupérer les invits des Dardennes. Lorsqu'on arrive les deux frères donnent une interview à la presse dans les jardins. On traverse le silence jusqu'à la villa, Lena nous fille l'enveloppe, le petit gamin du film joue dans les bureaux. Direction le Palais pour faire la queue pour la projo.

Oh joie ! on est à l'orchestre, donc bonnes places assurées et on fait pas la queue pour rentrer. Par contre le personnel de sécurité est de moins en moins sympa, et on peut même plus rentrer des bouteilles d'eau dans le Palais pour raisons de sécurité...

LGAV_Photo9-216x144.jpg

Petite revue de presse en attendant le début de la séance. Fou rire au titre intérieur du Parisien : "Pas de dérapage pour DSK". Dommage pour les journeaux du dimanche que l'arrestation du Directeur du FMI ait eu lieu après le bouclage...

Effusion dans l'orchestre: Bob de Niro assiste à la projection du matin !! 11h30 Le gamin au vélo démarre. Ce gamin c'est Cyrille, toujours vêtu de rouge, effronté, entêté, têtu, suractif, qui veut retrouver son vélo après que son père soit parti. Placé dans un centre d'accueil, il est intenable, il tente de fuguer, y arrive, et part à la recherche du vélo...

Premier film de la semaine, et première énorme claque dans ma gueule. Comment les frères Dardennes, dont j'ai vu tous les films, qui films après films creusent le même sillon mais sans jamais se repêter, renouvelant leur ton, leurs enjeux de mise en scène, comment ces deux frères peuvent encore me scotcher de cette façon? Le vélo du titre participe à la réussite de la mise en scène, notamment dans la première demi heure, intense, nerveuse, tendue, parfois insupportable, créant du danger invisible, hors champs. Longs plans séquences du gamin à vélo, lui aussi nerveux, tendu, volontaire et téméraire. Puis lorsque le vélo est retrouvé, on part à la recherhe du père, puis la vie continue, toujours tendue... La peur et l'émotion ne sont jamais loin...

Pas envie de dire plus sur le film, sinon que Cécile de France y est splendide, la gamin est une fois de plus une trouvaille désarmante de talent, et que les Frères Dardennes sont à jamais parmi les plus grands cinéastes vivants.

 

 

Retour à la réalité après 90 minutes intenses, retour sur la Croisette avec son stress et sa vulgarité. Je file à la gare récupérer G, le plus beau mec que la profession m'ait jamais permis de rencontrer et maintenant de cotoyer... Puis retour à l'aapart' pour déjeuner, attendre les derniers arrivants et s'organiser pour la fin de journée... Crevé...

 

 

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 15:17

http://i115.photobucket.com/albums/n295/valmont910/01A7010F04194644-photo-festival-de-cannes-2011.jpg

The french riviera

 


 Soirée d'inaugauration!.. enfin.. cérémonie d'ouverture, avec un grand C. En l'occurence, une cérémonie classieuse, "New-Yorkaise", en l'honneur du Président Bob.

En voyant le montage-résumé de sa carrière, je me rends compte que j'ai encore des lacunes. Ce type est un monstre et je l'aime.

Il est trop mignon, avec son sourire géné et sa tignasse grisonnante, parlant français. Même la présence de "Mèl" ne me gache pas le plaisir de l'ouverture.


Hommage à Bertolucci, j'suis pas fan, mais là aussi, l'aisance et la passion cinéphile de Gilles Jacob rendent le moment... magique, comme le cinéma.

Cannes, comme toujours, au delà d''être l'usine à faire éclore le cinéma de demain, sera politique. Parce que déjà, deux cinéastes arabes pourront montrer leurs films témoignant des révolutions à peine éteintes de leurs pays. Et puis parce qu'à l'issue de son speach, Bertolucci a dédié sa Palme d'honneur à son peuple, pour lui donner la force de continuer à lutter, critiquer, s'indigner....


Uma Thurman m'a tuer. Elle a une robe à tomber par terre, et pendant quelques plans de coupes, durant la céréonie, on voyait sa longueur de jambes dévoilée par une fente digne de la faille de San Andrea.

Le clip géant présentant les films de la sélection officielle donne faim. Apparemment quelques croutes, "super bien éclairées, super lentes, super jouées" mais surtout une grosse envie de découvertes de nombreux nouveaux venus ou de revenants, de voyages géographiques incongrus, de mélanges sensuels de langues, de cultures, de langages. Je bave déjà pour Naomie Kawaze, qui est ma plus grande attente de cette compétition. J'ai hâte de voir La Conquête. Mais aussi le projet fou de Cavalier, le Sorrentino avec Sean Penn en icône à la Robert Smith, et biensûr le Pape Piccoli, le Père Almodovar, le Frère Malick dont j'attends le 2001 avec une putain d'impatience... Mais aussi des découvertes, des films inconnus qui vont me peter à la gueule, me rendre fou, me glacer le sang, m'immoler ou me faire pleurer !!!!

Du coup j'avais oublié que l'OL jouait ce soir. Après un sms de Raide, j'allume la radio. Chouette !!! Grenier est aligné !!!! oh putain... On perd 3-0 à Auxerre.... Un match qui me pete à la gueule, me rend fou, me glace le sang, m'immole et me fait pleurer....

Fin du match, 4-0 pour Auxerre.Le Festival est ouvert... J'vais m'suicider puis j'pars à Cannes...

 

 

 

 

 

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