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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 19:22

pandore_33.jpg19h30, on prend la direction de l'ACID pour Rives, d'Armel Hostiou. Auparavant, comme chaque jour à la programmation ACID, on a le droit à un court métrage. Ce soir, c'est Pandore de Virgil Vernier. Documentaire de 35 minutes sur le physio d'une boîte de nuit ++ à Paris. Le mec dit dans le film qu'il a fait le Baron, il semble très qualifié et réputé dans le milieu. C'est une demi-heure d'effarement, devant l'application de la loi de cet étrange métier. Sélectionner les clients acceptés à entrer dans une boîte très select'. Au delà de la répétition des situations, toutes différentes, mais souvent avec la même solution : NON, l'accumulation devient comique et mène à des situations ubuesques. Un très bon court, qui renouvelle le plaisir du format et du documentaire. Suit donc Rives, 24 heures dans Paris, à suivre 3 personnages : une femme, un enfant, un homme. Cadres serrés, vignettes de la vie quotidienne, on scrute la vie parisienne à travers ces trois personnages, dont le journée est découpée en tranches de vie. Le film est réussi, quoi qu'un peu hermétique. Pour autant, j'ai hâte de voir le prochain, qui pourrait être libéré d'un certain carcan auteuriste.

 

On file sur la Croisette trouver la plage du Gray d'Albion, pour faire la fête de Tree of life. Invitations à notre nom, Europa corp aux manettes, l'assurance de faire une bonne teuf. A l'arrivée y a un peu de queue, mais rien de grave. Sauf que ça avance pas. Du coup on prend notre mal en patience, on se retrouve avec Tude, G., et d'autes. Et on attend. Après quelques invités qui entrent puis l'arrêt total des entrées, on laisse passer les V.I.P. On voit débarquer Jane Fonda. Hystérie des photographes, et hystérie des gens qui sont dans la teuf. Je commence à flipper. On va attendre la soirée, pour rentrer dans une teuf de merde. Au bout d'une demi heure, je lâche l'affaire, je rentre me coucher, préparer la journée du lendemain, et oublier cette soirée loose...Corpo_Celeste.jpg

Mardi, réveil 7h00 pour filer à la Quinzaine découvrir un  premier film italien : Corpo celeste, d'Alice Rohrwacher, qui raconte en Calabre, le retour d'une fillette de retour au pays pour sa communion, et qui ne s'en intéresse pas du tout. Comment dire.... C'est pas intéressant, y a trois gags, et c'est chiant. Je passe complètement à côté du film. Je sors limite énervé, et c'est unanime dans toute l'équipe. Temps perdu, on rentre à l'appart' pour bouffer vite fait, et redescendre au Palais pour Le Havre de Kaurismaki à 13h30. Le film est en compèt', j'ai une place, j'y vais même si je suis pas très fan de l'humour glauque de Kaurismaki.

le-havre-2011-21699-1796882572 Il nous raconte cette fois l'histoire de Marcel Marx, vieill écrivain devenu cireur de chaussures au Havre, marié  à une femme aimante mais introvertie, façon "bonne à tout faire". Un jour un container est découvert sur le port du Havre avec à l'intérieur des immigrants noirs. L'un d'eux, un enfant, réussit à s'enfuir, et est recueilli par Marcel Marx, qui décide de l'aider à tenter de finir son voyage jusqu' à Londres. Enfin, enfin, enfin, un nouveau bon film. Un scénario en béton, la mise en scène habituelle de Kaurismaki, sur-cadrée, colorée, humoristique et brillante, André Wilms, sublime Marcel Marx burlesque à la voix performeuse, Prix d'interprétation évident, font de ce démarrage un bijou. Et le bijou ne fait que briller de plus en plus dans ce Havre de paix, d'aventures et d'amour. Car au delà de l'histoire de ce vieil homme et cet enfant, au delà de la critique acerbe de l'accueil des migrants en France qu'aucun cinéaste français n'a su dire sous une forme aussi belle et légère, il y a une histoire d'amour. L'amour, toujours l'amour, de la France, de la vie, des autres, et l'amour qui transcende tout. Jamais je n'avais pris autant de plaisir, de joie chez Kaurismaki, jamais je n'avais ri aurant depuis le début de Cannes. Et jamais je n'ai vu un film français faire un tel bras d'honneur à Sarko, un tel doigt à Hortefeux, une telle branlée à Guéant.

Nous sortons tous les coeur léger du Palais, avec une grosse envie de faire les cons, encore les cons, car nous sommes tous des frères albinos des noirs...

 

 

 

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