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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 16:01

17h15, Antichrist, de Lars Van Trier en séance de rattrapage à Bazin. Je suis totalement incapable de parler de ce film à l’instant où j’écris, sinon, pour dire que c’est sûrement l’expérience cinématographique la plus physiquement violente et épuisante que j’ai connue, probablement à cause de mon état physique et psychologique en plein délabrement après 9 jours de festival, mais sûrement grâce au projet cinématographique fou de LVT. J’en reparlerai donc très rapidement, impossible d’en exprimer plus.

 

 

 

Retour à l’appartement à la fin du film pour mater tous ensemble la remise des prix. Romain est déjà reparti à Paris. Je reçois un sms sympa de se part.... On se retrouve tous devant la téloche et autour d'un Côtes de Provence.

 

 

 

 

Palmarès donc : Une Palme pour Le ruban blanc qui est ultra logique. Le film va s’inscrire dans l’histoire du cinéma comme un geste artistique et politique fort. C’est un très beau et grand film par un Haneke au sommet de son art. Les Prix d’interprétation forcent l’admiration, puisque tout le monde s’accordait à dire que la croisette que le nazi de Tarantino était génial, même s’il est l’un des huit-dix acteurs principaux. Charlotte Gainsbourg, elle, vu le niveau de sa performance chez LVT hérite aussi d’un prix logique. Si ce n’était pas elle, j’aurais bien aimé voir le jeune Katie Jarvis dans Fish Tank.

 

Le Grand Prix revient logiquement lui aussi à Le prophète de Jacques Audiard, film qui avait fait l’unanimité depuis sa présentation samedi dernier. Il semble que ce soit sur ce film que les jurés se soient pris la tête, un certain nombre d’entre eux voulant lui donner la Palme (comme James gray paraît-il).

 

Le Prix Exceptionnel est un acte fort et généreux, car il récompense Resnais, évidemment pour l’ensemble de sa carrière, mais surtout pour un beau film, drôle, léger, intelligent, décalé, plutôt qu’une croute d’un vieillard sur le déclin.

Mais à mes yeux, le vrai culot de ce palmarès est le Prix de la mise en scène à Kinatay de Mendoza. Comme je l’ai écrit après l'avoir vu, ce geste cinématographique radical, n’est un film ni plaisant, ni complaisant, ni séducteur. Il eut été dommage qu’il reçoive un autre Prix que celui-ci (n’étant pas non plus tout à fait à la hauteur d’une Palme). Mendoza, dans une démarche documentariste, mais parfois Lynchienne aussi, ose et est récompensé à juste titre. De quoi effacer la bronca qui avait accueilli son précédent film l’année dernière également en compétition.

Mon seul regret, l’absence au palmarès du film de Souleiman, Le temps qu’il reste. Très fort, très beau, jubilatoire en bien des points, il est vraiment dommage de ne pas le retrouver quelque part au palmarès.

 


 

Fin de la cérémonie, départ de la première équipe. Je reste seul à l’appart’, le temps de finir ma valise, la bouteille de rosé et mon teuche, commenter au téléphone le palmarès, et direction la gare pour le train de nuit. J’y retrouve Mathieu qui distribue à la fois Antichrist et Le ruban blanc. Il en est au 30ème sms de félicitations, il a l’impression qu’il vient de se marier. Notre train à plus d’une demi-heure de retard. Lorsqu’il arrive enfin, on n’en peut plus. Il sera grand temps de dormir. Je me retrouve dans la même couchette qu’un autre distributeur. Re-discussion sur la plateforme du train jusqu’à minuit.

Puis dodo.

Arrivée à Austerlitz avec une heure de retard. Avec Mathieu, on se prend un café, il me file le génial T-shirt d’Antichrist que René le Danois m’avait promis samedi soir. J’espère bientôt revoir ce fou.

Retour maison, douche, métro, boulot.

11h30, j’suis au boulot.

Téléphone.

Je décroche.

A l’appareil : -allo, alors ça y est ? t’es rentré de Cannes ? t’as bien bronzé ?

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 16:14

Projection de Fish tank, second film d’Andrea Arnold après Red road remarqué il y a deux ans à Cannes déjà. Le portrait d’une ado en Angleterre, qui est une véritable furie. Elle parle come une charretière, se bat avec les filles et les garçons de son âge, et se passionne pour la danse. Sa mère est « out of contrôle », et enfin sa petite sœur ne la supporte pas. La mère rencontre un jeune mec (ne véritable bombe humaine), l’ado va être irrémédiablement attirée par le nouvel homme de la maison. Ce film est un véritable petit bijou en même temps qu’un coup de force cinématographique. La mise en scène sèche, aussi « furiesque » que l’héroïne, rappelle les meilleurs Dardennes. La réalisatrice pousse au bout la logique implacable de son récit, en prenant d’immenses risques, mais sans jamais se planter. Malgré ma grande fatigue, mon état encore alcoolisé et la présence à côté de moi de Romain, je suis totalement scotché à ce qui restera un des énormes coups de cœur de ce festival. En sortant, j’ai mal à la tête, il y a beaucoup de queue pour le Audiard, j’ai toujours rien mangé, j’abandonne l’idée d’y aller. Trop dur, pas les bonnes conditions pour le voir, ce sera pour plus tard, à Paris. Je rentre à l’appart’ histoire de se poser, se remettre à l’endroit, et peut-être qu’à 17h j’irai quand même voir le Lars Von Trier…

 

 

 

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 11:06

Après une soirée, détente-vacances et une nuit acceptable, départ à 7h45 pour le Tsai Ming Linag, Visage. Commande du musée du Louvres, dans le cadre d’une série de trois films, Visage de TSL reste fidèle à son univers. Dès les premières images, plans fixes longs et muets, on retrouve tout ce qui a fait le cinéma de TSL depuis quinze ans, et surtout, une scène de fuite d’eau hilarante. Pour le reste, c’est l’histoire d’un cinéaste, joué par SON Lee Kang Sheng (son Jean-Pierre Léaud à lui), qui tourne un film à Paris sur Salomé, et dont la maman décède à Taiwan. Le cinéaste perd le contrôle du film, dans lequel jouent Jean-Pierre Léaud et Laetitia Casta, sublimement belle et bonne, dans le rôle de Salomé, et la productrice est Fanny Ardant. Rien de nouveau dans le cinéma de TML, sinon qu’il rend cette fois-ci un hommage radical à Truffaut, à travers ses interprètes, et quelques clins d’œil bien sentis. Le film est parfois fastidieux, parfois hilarant (le cerf qui s’appelle Zizou), pas totalement abouti. La scène où Nathalie Baye a perdu sa boucle d’oreille est un sommet. Autour de moi, ils détestent tous. Suis le seul à défendre cette preuve d’amour à Truffaut, mais je suis bien seul. Pas le meilleur Tsai Ming Liang, je défie cependant les autres de retourner le voir quand il sortira, dans d’autres conditions, sans fatigue, sans cerveau lavé par le festival.

 

 

Je file à la Quinzaine rattraper le film d’Axelle Ropert, La famille Wolberg, drame familial autour d’une famille secouée par des « secousses sismiques ». Comme d’habitude, l’image de Céline Bozon est sublime, comme d’habitude, Bozon lui-même est d’une folle drôlerie. Malheureusement je commence à craquer, et m’endors pendant plus d’une demi heure, et personne pour me réveiller. Difficile d’appréhender le film donc, mais l’assurance que pour son premier long métrage, Axelle Ropert a réussi un petit traité philosophique sur l’existence, le couple et la famille.

 

A 13h30, projection de Montparnasse, toujours à la Quinzaine, qui a été récompensé par le Prix SFR du court métrage. C’est en réalité un moyen métrage d’une heure, en trois parties, portraits de trois personnages qui vivent dans le quartier de Montparnasse… Au secours !!! Comment, lorsqu’on est  jeune réal, peut-on encore faire ça… C’est bien gaulé, bien mis en scène, bien joué, mais c’est surtout archi vu et revu, d’un classicisme français dingue. Quand on voit ce que fait le père Resnais à son âge, on a envie de secouer ces jeunes réalisateurs français pour qu’enfin ils osent, tentent, et qu’ils aient le culot de leurs ambitions. A la sortie, je suis vénère.

Pas de quoi voir un autre film, c’est plutôt l’heure de la pause.

 

C’est l’anniversaire de B. on va donc faire une petite fête à l’appartement . Après une partie de poker, préparation de l’apéro, ménage, rangement, courses. J’apprends que Romain M. va passer la nuit chez nous en dépannage. Oh, my, God. Ce mec me bouleverse, ce sera l’occasion de faire plus ample connaissance, voir plus si affinité, même si je suis convaincu qu’il est bien hétéro…

A l’issue de la petite sauterie, on file au « Petit Majestic », retrouver Mathieu, Xavier et d’autres potes pour fêter la dernière soirée à Cannes. Mathieu est accompagné des producteurs de Lars Von Trier, dont un jeune blondinet, René, complètement barré qui nous fera hurler de rire toute la soirée. Je tente une approche, mais trop préoccupé par Romain M., je laisse tomber. A 5h, il ne reste que Thé et moi, on rentre, car demain matin, ça recommence, avec les rattrapages de la compétition : Fish Tank, Le prophète et Antichrist

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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 22:31

Réveil à 9h00. Gueule de bois. Tête qui tourne, y a déjà quelqu’un sous la douche, je sais plus du tout où on en est. Puis, rapidement, souvenirs, la soirée Diaphana, la fête des exploitants, et à venir, The time that remains, d’Elia Suleimann. Une fois qu’on est tous réveillés, vérification des possibilités de réservation, petit déj’, j’essaye de me souvenir d’hier soir. Mais finalement quand on m’ raconte, j’essaye d’oublier… Direction le palais pour 10h50, et faire la queue au Suleimann.

 

Chronique familiale, de 1948 et la reddition de Nazareth, à nos jours, en quatre chapitres : 1948, 1980, 1990, et de nos jours. De Fouad, le père d’Elia, à Elia, de nos jours. Dans la forme, le film est fidèle aux principes d’Intervention divine : courtes scènes, burlesque à la Tati, cadres strictes, rythme ciselé. Mais surtout, en embrassant à la fois la chronique intime de ses parents et l’histoire de Nazareth de 48 à nos jours, Suleimann, réussit à  à toucher à l’universel, tant par le propos, que par l’humour et la distance qui irradient le film. C‘est un petit bijou de force poétique, un enchantement de finesse, mais aussi un petit précis d’histoire, dont à mon avis je n’ai même pas saisi toutes les clefs. Il y a des scènes qui sont des purs bonheurs de jouissance cinématographique, comme celle où un char de l’armée Israélienne, de nos jours, suit du canon, un jeune arabe qui sort ses poubelles jusqu’au container à déchets, puis le suit de nouveau jusqu’à chez lui, puis le long d’une conversation téléphonique avant qu’il ne rentre dans la maison.

A l’issue de la projo, l’accueil de la salle est excellent, on a tous la banane, la pêche, et l’impression d’avoir vu un pur bonheur cinématographique. Suleimann arrive à faire rire, pleurer, prendre son pied, d’un rien, d’une idée, d’un cadre, d’un gag. Le papa, Fuad, est magistral, en double de Monsieur Hulot, grand bonhomme dégingandé, physique, longiligne. Et comme le dit la musique, une fois qu’on a fait le deuil, il suffit de « Staying alive »…

 

 

 

 

Pas envie d’aller voir un autre film ensuite, on doit finir de cuver, se restaurer, puis on verra. En fait on verra rien. La fatigue  nous gagne, on devient des zombies, et les films de l’après midi, du dernier Rodrigues (Odete, O fantasma) que je déteste dans le "genre réalisateur pédé à la mode", à L’armée silencieuse, resucée, un an après, de Johny mad dog, film ultra violent et bête sur les conflits Africains qui embarquent des enfants dans des tueries incroyables….Pffff..

Cécile a une place pour le Gaspar Noé, Soudain le vide… Elle nous appelle pour nous dire qu’elle a quitté la salle au bout d’une heure de film, insupportable, raté, daté, crétin, les premiers échos qui suivent la seule projection officielle sont épouvantables, la projection s’est mal passée, la presse apparemment n’a pas aimé… Aucun regret. On a réussi à toper les invitations pour Tsaï Ming Liang demain à 8h30,on se rattrapera. J'apprends qu'hier soir ila fallut appeler du renfort pour nous ramener Benoît et moi à l'appartement. La honte. On reçoit des invitations pour la fête du Terry Gilliam, qu’on a pas vu. Certains se préparent à y aller. On aura vu qu’un film aujourd’hui, mais quel film…

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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 16:16

Jeudi 21, le festival s’approche de la fin… J’ai pas de place pour le Xavier Giannoli à 8h30, je file donc à la Quinzaine voir un film Québécois, Carcasses. Je suis rassuré de ne pas être le seul à avoir aimé le Resnais, il a 4 palmes dans Le film Français. Queue donc, devant la Quinzaine, revue de presse, puis Carcasses. Je suis net, bien réveillé, en forme, et pourtant… Pourtant je ne crois pas ce que je vois. On est dans une casse automobile au milieu des bois. Plans fixes, silencieux, sur les carcasses de bagnoles et sur l’homme qui habite les lieux. Toute la journée, il déplace les voitures, les morceaux de bois, apprend l’espagnol grâce à une méthode audio, il ne parle quasiment jamais, mais c’est pas grave quand il parle on comprend rien, c’est du Québécois avec l’accent Tchétchène…C’est son quotidien. C’est lent, long, ovniesque. Puis arrivent à pied 4 trisomiques dont l’un est tiré dans une spèce de caddie. On les voit vider le frigo du mec, puis partir s’installer au milieu des carcasses de voitures. Ils se font la toilette. Puis il pleut, ils mettent leurs capuches, si bien que celui du caddie ressemble à E.T. dans sa corbeille de vélo. Puis on suppose qu’il meurt, ils l’enterrent au milieu des carcasses de voitures, puis s’en vont. Et c’est fini. Forcément, raconté comme ça, ça fait bizarre. Mais à voir, ça fait bizarre aussi. L’impression de rien comprendre, de me foutre un peu de ce qui se passe, et en même temps, pas mécontent de voir un truc aussi… space.

 

 

Encore tout chamboulé par les trisomiques à la casse, je file au Palais pour faire la queue pour le Haneke. On a enfin tous des places, et le film est précédé d’une bonne rumeur. Le ruban blanc, c’est la saga d’un village du nord de l’Allemagne en 1913. Dans un noir et blanc numérique sublimement contrasté, Haneke, fidèle à sa rigueur, raconte comment va naître le mal dans cette société dégénérée, où les charmantes petites têtes blondes deviennent d’angoissantes figures horribles, qui font autant flipper que dans Le village des damnés. Le poids de la religion, les comportements sadiques, la jalousie, l’envie, le machisme, tout y passe, glace d’effroi. Tout est étrange, oppressant. L’absence de grain due au numérique rajoute à cette froideur virale. Le monstre guette, le Malin gangrène chacun, dès son plus jeune âge, sans pitié. Haneke réussi un grand film, dans la lignée de ses meilleurs, traitant inlassablement du Mal, qui est en chacun de nous. Le grand film que j'attendais.

 

 

 

Traumatisés par le film, on rentre à l’appartement se poser un peu, atterrir. Puis on enchaîne à Un certain regard, à 16h30 avec Les voyages du vent de Ciro Guerra, premier film Colombien sélectionné en officielle depuis plus de dix ans.  Le film démarre sur un enterrement, dans le désert. Plan séquence magnifique, fixe, lointain. Un accordéon est arraché d’un mur, un homme s’éloigne. Il quitte le village, poursuivi par des enfants qui lui demandent de jouer de l’accordéon. Il refuse, vire les gamins. Mais un ado reste avec lui. Il veut qu’il lui apprenne à jouer de l’instrument. Ces deux vont faire un périple à dos d’âne et à pied, avec cet accordéon « magique », à travers la Colombie, pour le rendre à un Maître. C’est à un voyage initiatique que nous convie le film, voyage initiatique du gamin, candide, initiation de l’amitié, initiation à l’accordéon. Il y a des très belles idées de scénario, et surtout une scène énorme de battle d’accordéon. Comme au milieu d’une  arène, un homme improvise des vers tout en jouant de l’accordéon, provoquant les autres joueurs à venir se confronter à lui. La scène est longue, monte, monte, les rimes sont belles, la musique envoutante. A l’image de ce film aux décors rares mais pas « décoratifs », beau drame, ample, à la puissance visuelle impressionnante.

 

 

 

 

Retour à l’appartement pour la préparation aux fêtes de la soirée. D’abord un apéro dînatoire chez Diaphana. Que des gens qu’on connaît. Ou presque. Je rencontre Romain M., bombe atomique, le drague honteusement, les bouteilles de champagne s’enchaînent, Ludo est toujours aussi beau, Thé est toujours aussi drôle, les filles de Diaphana accueillantes, les exploitants du sud ouest chaleureux, je trinque avec Greg de Dieppe à la descente du HAC, la fête se vide petit à petit, il ne reste plus que notre équipe, avec les gens de Diaphana, le petit Romain, et quelques autres, on part avec une bouteille de champagne, B. en vide la moitié en cachette sur la croisette parce qu’elle trouve qu’on est déjà trop bourrés …

On arrive à la soirée des exploitants, il n’y a presque plus personne, on squatte la piste, Vodka à volonté, Didier Mulet me roule une pelle, je vois plus clair. D’ailleurs, j’me souviens plus de rien du reste de la soirée, à part que quelqu’un a dit « tu vas tomber de ton géranium »…

 

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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 23:54


Réveil : 6h50, c’est le grand jour, grâce à Tude, j’ai une place pour Tarantino et ses bâtards. Départ 7h50, 8h00 au palais, je passe le premier barrage, le second, puis ça avance plus. Le temps passe, la presse continue à rentrer, mais nous, non. 8h30, on nous annonce que définitivement c’est complet et qu’on ne pourra pas rentrer.

Il y a une séance supplémentaire à la salle du 60ème

derrière le palais, entrée aux mêmes conditions qu’à Lumière. Je pique un sprint, j’arrive, 300 personnes sont entassées en bas des escaliers. Le soleil tape déjà, la tension monte, seuls les journalistes rentrent. Puis une première vague d’invités, puis une seconde, puis rien. Complet, au revoir Messieurs Dames, merci de votre visite.

Les boules.

 

Non seulement j’peux pas voir le film mais en plus, une invitation non utilisée pénalise pour le reste du festival et pour l’année prochaine…. C’est 8h50. J’appelle Thé et Tude qui sont à la Quinzaine pour le Luc Moullet. Il semble qu’il reste de la place, faut qu’je fonce. La Croisette, je cours comme un dératé. J’arrive 5 minutes après, je peux rentrer, ils m’ont gardé une place, la séance de La terre de la folie peut commencer.

 

 

copyright Universal Pictures International France

 

Moullet revient avec un documentaire sur son pays, sa terre, les Alpes de Haute-Provence. Qu’il considère comme le plus haut lieu de la folie en France. Avec son ton comme toujours décalé, Moullet fait parler, raconter des personnages assez pittoresques, parfois un toubib, un flic, et montre comment il a découvert qu’il existe dans les Alpes de Haute Provence, un pentagone de la folie. Le film est totalement délirant, un empilage de coups de folies et de faits divers depuis un siècle dans cette région, ainsi qu’une introspection dans l’histoire de la propre famille de Moullet. Un poil répétitif dans l’enfilade de faits divers, Moullet essaye en fait de (se) prouver qu’il existe encore plus fou que lui, et que si lui-même est fou, c’est génétique et propre aux qualités secrètes de cette région. Fou, non ?

 

Déjà épuisé après le marathon de 8h30 et un premier film, je speede pour traverser le centre et aller aux Arcades essayer de rattraper ce putain de nouveau film de Guiraudie que j’ai loupé. Je tombe sur Mathieu, le remercie pour l’invit’ du Lars Von Trier même si j’ai pas pu y aller.  Il me propose de me faire entrer au Guiraudie. Sollène me rejoint, on s’installe, une demi-heure de répits avant le début du film. Un grand beau brun vient s’installer à ma gauche, et commence à parler, sympa. Et mignon. Très mignon. Pendant tout le film nos avant bras se frôlent, je sens parfois sa peau contre la mienne. Chaleur. D’autant qu’on est devant Le roi de l’évasion.

 

 

Encore une histoire d’évasion, mais cette fois-ci, celle d’un vendeur de tracteur de 40 ans, Armand, homo, à Albi, qui entre dans sa crise de la quarantaine, un jour par hasard il rencontre Curly, une jeune nana de 16ans, qui tombe raide dingue amoureuse de lui. Mais le père, concurrent direct de notre vendeur de tracteur, s’en rend compte, et une folle course poursuite commence entre lui, le couple, les flics, les chasseurs, un vieux monsieur qu’a une grosse teub, et une drogue mystérieuse, la dourougne, genre de « patate verte kiwi au gout de citron » en forme de racine de gingembre, qui les speede tous et leur donne tous envie de baiser. Bon, raconté comme ça, j’ai l’impression d’être déjà fatigué mais c’est le plus fidèle possible à ce que j’ai vu. On rit, on hallucine, on s’érotise, pendant que sur l’écran, c’est Benny Hill dans l'Albigeois sous MDMA. Vivement conseillé pour toute sorte de symptômes.

 

A la fin du film, tous abasourdis par cette folle course on se regarde, et je retombe sur mon voisin à la peau douce. Il me reparle, on sort de la salle, Sollène qui a tout compris s’éclipse. On échange quelques mots sur nos professions, il me file sa carte. Je dois le quitter pour aller bosser et je peux même pas lui filer la mienne. Lui propose de lui envoyer mon numéro et de le recontacter avant son départ vendredi soir.

Arrivé à l’appart’, je raconte l’histoire aux filles et me rue sur le net pour retrouver le bonhomme. Je tombe sur un profil de lui. 35 ans, la photo c’est bien lui. La seconde photo…. C’est bien sa femme. La seconde vision de la seconde photo me permet de remarquer qu’elle est enceinte, la troisième photo, c’est le bonheur de la vie : sa petite fille.

Les boules.

Lui envoie quand même mon numéro de tel par sms, il me répond : cool merci au plaisir de te recroiser.

Les boules.

On se fait un déjeuner rapide à l’appart’, et on file retrouver Tude et Edvin pour le Resnais, en compet’ :

Les herbes folles. Alain Resnais. Son entrée  dans Lumière avec l’équipe du film est un triomphe, presque dix minutes de standing ovation, pour honorer le réalisateur de Providence, Mon oncle d’Amérique, Hiroshima mon amour, Stavisky ou L’amour à mort, Mélo, Smoking, no smoking, On connaît la chanson… Un monstre sacré avec son couple fétiche Azéma et Dussolier. Chair de poule et frissons. Puis ça commence.

Magnifique image d’Eric Gauthier, à qui on a l’impression que Resnais a un peu laissé les clefs de la Maison. Un motif, une rencontre, sur un hasard. Une femme, un sac volé. Un portefeuille, un homme qui le trouve. Puis une recherche, un appel, un autre appel, une lettre, des lettres. Des herbes folles. Difficile ici de parler de la richesse du propos de Resnais, alors même qu’il fait un cinéma concepto-minimaliste. La caméra légère, gracieuse, la lumière caramel, entre chien et loup, la valse des possibles entre lui, elle, pas lui, mais elle. La mélancolie d’un grand réalisateur, la douce musique d’une fraiche fantaisie. L’incroyable rôle d’Anne Consigny dans le petit laboratoire de Resnais, l'étrangeté des regards de Dussolier, la tension qui s'imisce tout doucement. Et :

« Maman, quand je serai un chat, j’pourrai manger des croquettes ?"

A la fin du film, Burçak me dit, j'ai lutté et dormi pendant une demi heure, ensuite,mon cerveau s'est jamais remis en route...

 

 

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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 18:50

Après s’être bien poilé au Ken Loach, s’être bien repus à l’appart’, direction la Quinzaine pour voir la dernière merveille (j’espère) de Guiraudie : Le roi de l’évasion. Comme on n’a pas tous des coupes fils, que c’est à la séance la plus fréquentée, et que le film est très attendu, on décide de faire la queue dès 18h, pour la séance à 19h30. Las, je peux pas rentrer au film malgré l’heure et demi de queue. Du coup, dégoutté, je rentre à l’appart’, repos, revue de presse, balcon, pétard, rosé, avec Benoît, puis Thé. Ce lundi a été une putain de journée de la lose (2 heures de queue pour un film et demi), autant le terminer tranquille et reprendre demain sous de meilleurs auspices.

Mardi matin, réveille 6h50, Almodovar à 8h30.

Enfin je peux rentrer sans stress à un film : Etreintes brisées. Almodovar, qui à mon goût avait un poil trop tendance à faire dans l’absolu mélo ces derniers film, renverse la tendance, en réalisant un film noir très tendu tout en retenue. L’histoire d’un réalisateur devenu aveugle, et désormais seulement scénariste. A coup de longs flashs back, on va apprendre comment il est devenu aveugle, comment il a perdu l’amour de sa vie, et plein d’autres secrets encore. Sans rien dévoiler de l’intrigue, disons qu’Almodovar fait sa Nuit Américaine, son Mépris, dans un film en bien des points hitchcockien. Sa mise en scène est toujours aussi belle et fluide,  et surtout, Penelope Cruz, que j’porte pourtant pas particulièrement dans mon cœur, est absolument formidable en actrice, en salope, en femme amoureuse ou en femme en détresse. La cerise sur le gâteau : Almodovar s’auto-cite à travers le flash back sur le tournage du dernier film du héros. Sublime et passionnant.

 

 

Après ça  pas de film, mais la tournée des popotes : Europa pour récupérer des places pour I love you Philip Morris, Diaphana pour des invitations pour le film de Denis Dercourt : Demain dès l’aube, qu’on doit voir à 14h, ce qui nous permet de rencontrer le très beau Vinent Perez en pleine séance de shooting dans le jardin de la villa Diaphana.

 

Après un américain (un sandwich, pas un beau mec), nous voici au Dercourt, Demain dès l’aube. L’histoire de deux frères, l’aîné en pleine crise existentielle, le plus jeune qui plonge dans l’univers virtuel des jeux de rôle Napoléoniens, se rapprochent pour entourer leur mère malade. L’un allant vers l’autre, ils vont se retrouver tous les deux projetés dans cet univers particulier des jeux de rôle.

On a rien compris au film ! C’est pas nul, c’est plutôt bien filmé, Perez et Jérémie Rénier sont très biens. Mais que nous raconte le film ? Je ne sais pas. Restent quelques scènes assez cocasses, où la confrontation des deux époques (Napoléonienne et actuelle) nous ont plutôt bien fait sourire… Fin du film, retour appart’, puis réunion avec une association de ma région, puis apéro Bac Film, puis apéro Rézo film, puis apéro à l’appart’, puis un dîner à l’arrache et c’est l’heure de I love you Philipp Morris à 22h à la Quinzaine.


copyright Europa Corp

 

L’histoire de Steven Russel (génial Jim  Carrey ) qui fait la belle. Dans les deux sens du terme. Il a une vie bien rangée, parfait époux, bonne situation, mais roi de l’arnaque et de la double vie, puisqu’il fait aussi la pédale. Le jour sa femme, la nuit ses mecs. Mais ses arnaques le renvoient systématiquement en prison. Là, il rencontre Philip Morris (Ewan Mac Grégor) dont il tombe follement amoureux. Et re évasion, arnaque, grande vie, évasion, évasion, évasion…. Le film vaut vraiment pour la prestation de Carrey, extrêmement drôle sans est exubérant, et le très peu politiquement correct du propos tiré d’une histoire vraie. Assez inégal sur la longueur, il m’aura bien valu quelques fosu rires. Thé et Tude en sont pas fans. Je suis carrément plus enthousiaste qu’eux, et je ne quitte plus mon badge I love you Philip Morris, devenu le must des gays pour draguer sur la croisette (« ah, toi aussi t’as le badge » signifiant « Ah ! toi aussi t’es pédé »)…

 

Retour à l’appart’ à minuit et demi pour se reposer, faire une bonne nuit, pour être en forme demain à 8h30 : ils débarquent enfin ces Inglorious Bastards.

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 20:48

Vidé par l'expérience physique de Kinatay, une pause s'imposait. Appart', restauration, café, direction apéro du Pacte à 19h. Je sais qu'il  y aura des lyonnais, des marseillais, on va pouvoir aller mater ensuite le match en meute de supporteurs cinéphiles... Après quelques verres de Pouilly-fuissé, Pinot noir, Côte de Provence, St Véran, Sauternes, Pauillac, Gaillac, personne ne veut aller voir le match, et la première mi-temps doit être en train de se terminer... Merde...
La panique. Thérèse et moi, on file, on nous a donné une adresse de bar sur le port, qui diffuse tous les matchs de Marseille. On arrive, c'est la mi-temps : 2-0 pour Lyon. On revoit les buts, doublé de Benz' !!! Je mouille ma culotte...Lui aussi sûrement, après les sifflets essuyés au Vél' contre l'Argentine. Le bar est bondé, je commande deux Gin To, partout, des bombasses qui puent le cul. Autant la ville de Marseille est la ville la plus testostéronée de France, autant ce soir ce bar est le plus testostéroné de Cannes, je ne sais pas où mater tellement y  a à mater ! Pas le temps de me poser trop la question, le match reprend, y a le feu au bar et sur le terrain. Les cages de Lloris ressemblent à des chiottes de teufs après quatre jours de zique. Tout à coup Thé se rappelle qu'elle a oublié de me dire qu'en allant dans les bureaux de Diaphana, distributeur de Looking for Eric, elle y a rencontré LE Eric... Tout à coup, Juni se souvient qu'il sait marquer des coup-francs de malade. Score final : Marseille 1 - Lyon 3, rarement l'assurance de ne pas être champion aura été aussi agréable...
Je sors du match bien galvanisé, mais surtout bien bourré, faut rentrer dormir, on oublie  les fêtes.


Réveil à 7h00, mal au crâne, direction séance de 9h à la Quinzaine pour voir J'ai tué ma mère, de Xavier Dolan. Comédie sur un homo de 19 ans qui forme une sorte de "couple" avec sa mère depuis le départ du père lorsqu'il avait 7 ans. J'ai toujours autant de mal avec le Québécois. Mon téléphone n'arrête pas de vibrer, douze appels en absence en une heure, j'suis obligé de sortir de la salle avant la fin du film. Les boules... Les messages s'accumulent, y a un problème à Paris sur la programmation d'un film. Retour appart', ordi portable dont je sais toujours pas m'servir, boîte mails.... J'ai oublié le mot de passe de la boîte pro créée spécialement pour Cannes. J'ai toutes mes programmations dedans. Rien n'est sous contrôle, je panique, y a le Lars Von Trier qui va commencer, je redescends en trombe au Palais, les portes sont fermées, trop tard. Appels, toujours des problèmes de programmation, retour appart', tentative de récupération de mot de passe. Finalement c'est Rodolphe, rentré à Paris, et Mathieu, sur le point d'y retourner, qui me sauvent la life: Changement de mot de passe à Paris, récupération des programmations, rappeler les douze personnes à rappeler.


C'est l'heure du Ken Loach, Looking for Eric, avec le King Eric. Direction l'amphi Lumière, on a les meilleures places possibles, celles que les équipes de films occupent pour les présentations officielles....

copyright Joss Baratt




Tout commença par une passe superbe d'Eric Cantona....
C'est l'histoire d'un supporter de Manchester United, Eric, la cinquantaine, envahit par la dépression, qui a laissé sa vie partir à vau l'eau, son foyer, sans femme, tomber en ruine, et ses deux fils, partir en vrille. Un soir où il a piqué en cachette de l’herbe à son fils, il voit Eric Cantona lui apparaître. Canto, tel son ange gardien, va le « coacher » pour sortir de cet état, régler ses problèmes, et faire face aux épreuves que la vie ne cesse de lui foutre dans les pattes…Pas envie d'en dévoiler beaucoup plus, tellement le film est surprenant, drôle, inattendu. On a rit comme des baleines, accueil triomphal de toute la salle. Le film est un Ken Loach avec ses qualités habituelles, mais aussi «OVNI » que Canto l'était. C'est un plaisir de bout en bout, plaisir de rire, plaisir des dialogues (deux scènes risquent de devenir cultes), et plaisir de quelques très beaux buts du King. Mais c'est profond aussi, Loach décrit très finement l'état de dépression, et Canto explique génialement, comment s'en sortir. Un mot aussi de Steve Evets (Eric), qui est beau, touchant dans sa fébrilité (il m'a souvent fait penser au génial Harry Dean Stanton avec son air de chien battu qui le rend souvent boulversant).

La joie de l'accent mancunien incompréhensible sans les sous titre, c’est déjà quelque chose, mais le pompon, sans rien dévoiler du film, c’est d’entendre La Marseillaise chantée par des Anglais. Perfide Albion, qui offre son meilleur film à Canto, après lui avoir offert la plus belle des carrières.

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 00:23

Première séance du festival à la programmation ACID: les films indépendants. C'est le premier long métrage du français Emmanuel Parraud, Avant-poste, qui conte l'histoire d'un ado paumé, suivi par un éducteur. Celui-ci, lui-même largué, n'arrive pas à canaliser le gamin, qui veut être "puéricultrice" mais ne l'assume pas. Après une grosse embrouille avec son éducareur, qui lui vaut un tête à tête avec ses parents, il décide de partir dans le pays dont ils sont immigrés: l'Algérie... Très juste dans la description du gamin paumé, le film s'égare en revanche dans un trip totalement incompréhensible, qui me laisse de marbre. Seule, la camera de Jeanne Lapoirie (Les roseaux sauvages, 8 femmes, Parc), permet au film d'exister cinématographiquement dans certaines scène étranges, comme celle en Italie sur les quais, avec les voleurs à la tire et la prostituée, où soudain, le film offre des sensations étranges...

On sort vénères, avec Thé, Benoît et Cécile, et d'autant plus qu'on peut pas aller se faire Mother, de Bong Joon-ho, dont j'avais adoré le dernier film totalement barré: The host. Du coup on rentre à l'appart', histoire de se ménager pour demain, jour où le festival commencera vraiment...

Après une courte nuit, réveil agité, Rodolphe n'a pas entendu son portable, a loupé son train, est complètement largué au réveil... 9h00: Quinzaine des réalisateurs, Eastern plays, premier film Bulgare, racontant le parcours de deux frangins dans la Bulgarie contemporaine, sur fond de nationalisme raciste, de drogue,et de violence. Bonne claque dans la gueule, par son propos, et par sa force cinématographique, le film nous touche fondamentalement Thé et moi. Mise en scène sèche, propos sans concession, de l'innanité des politiques à la démission des parents, seuls, les jeunes adultes doivent trouver leurs propres rêves, envers et contre tous.

On essaye d'enchaîner avec Les beaux gosses, mais trop de queue tue la queue, et plutôt que se retrouver le bec dans l'eau, on décide de filer en quatrième vitesse à La semaine de la critique, pour voir Adieu Gary, premier film français de Nassim Amaouche, racontant l'histoire d'un jeune mec qui sort de prison, et va chercher auprès de son père, son frère, et  de leur petite communauté, perchée en Ardèche, ce qu'il lui faut de retour à la vie . Avec un propos super réaliste, dans un univers poétiqe et parfois burlesque, le film est drôle, touchant, rêveur. Il nous vaut la première répilque culte de notre festival : "Il a décidé d'apprendre l'arabe... c'est une réussite, quand il parle, on dirait qu'il tousse...".                                                                                                                    copyright studiocanal

Petite pause déjeuner, le temps que Thérèse balance à propos de l'acteur du Audiard :"S'il a pas le Prix d'interprétation, j'fous plus les pieds à Cannes..", et direction la compét' pour le nouveau Mendoza, dont Tude a réussi à m'avoir une place: Kinatay, qui commence comme John john, un de ses précédents films, d'aspect totalement documentaire, à Manille, sur un jeune garçon d'environ 18 ans, qui, au moment de se marier, se retrouve embarqué dans un trip dont il reviendra à jamais transformé. D'une force et d'une radicalité cinématographique courageuses, ce nouveau film de Mendoza recule encore les limites de son cinéma, documentaire intense, fiction poussée au tréfond des possibles, mais pour mieux embraser la réalité des Philippines, ces îles pourries par le Mal, la corruption, la lie de l'humanité. L'intégritée, une fois perdue, est perdue à jamais, dit Mendoza, avant d'entamer la fin du cauchemar, et nous mettre devant l'évidence: seul le cinéma peut raconter  au plus juste l'indicible.
 Après cette claque, impossible d'enchaîner.

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