Projection de Fish tank, second film d’Andrea Arnold après Red road remarqué il y a deux ans à Cannes déjà. Le portrait d’une ado en Angleterre, qui est une véritable furie. Elle parle come une charretière, se bat avec les filles et les garçons de son âge, et se passionne pour la danse. Sa mère est « out of contrôle », et enfin sa petite sœur ne la supporte pas. La mère rencontre un jeune mec (ne véritable bombe humaine), l’ado va être irrémédiablement attirée par le nouvel homme de la maison. Ce film est un véritable petit bijou en même temps qu’un coup de force cinématographique. La mise en scène sèche, aussi « furiesque » que l’héroïne, rappelle les meilleurs Dardennes. La réalisatrice pousse au bout la logique implacable de son récit, en prenant d’immenses risques, mais sans jamais se planter. Malgré ma grande fatigue, mon état encore alcoolisé et la présence à côté de moi de Romain, je suis totalement scotché à ce qui restera un des énormes coups de cœur de ce festival. En sortant, j’ai mal à la tête, il y a beaucoup de queue pour le Audiard, j’ai toujours rien mangé, j’abandonne l’idée d’y aller. Trop dur, pas les bonnes conditions pour le voir, ce sera pour plus tard, à Paris. Je rentre à l’appart’ histoire de se poser, se remettre à l’endroit, et peut-être qu’à 17h j’irai quand même voir le Lars Von Trier…