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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 14:13

thumb.php-copie-2.jpgA peine La conquête terminée, je file à l'appart' pour déjeuner, tenter de dormir une petite heure si possible, puis me préparer pour la montée des marches d'Hanezu, le tout nouveau bébé de Naomie Kawase, ma chérie.

En fait j'ai peur de m'endormir et de pas entendre le réveil, alors je fais la revue de presse, bouffe, vais prendre une douche froide, trois cafés, et je redescends au Palais. Je monte les marches avec Thé et Ben, on est bien placés, à l'orcheste, à deux pas de l'équipe du film. Bob de Niro est fidèle aux films en compèt', il fait le Président sérieux. Naomie arrive entourée d'une belle équipe, la lumière s'éteind, Hanezu commence.

 

Dès premier plan, je reconnais la grammaire cinématographique de Kawase. On se croit dans un documentaire, l'image est simple mais magnifiée. On est sur un site archéologique. Puis des montagnes parlent, à la tombée de la nuit, et racontent une histoire ancestrale d'amour de deux monts pour la troisième montagne. Et les deux combattent à jamais pour ne pas la perdre. Puis commence l'histoire intime, celle d'une femme, de son mari publicitaire et de son amant sculpteur. Et comme les montagnes, les deux hommes vont devoir combattre à mort pour ne pas la perdre. Comme dans ses 4 premiers films, Kawase adopte ce ton qui lui est propre, de raconter un drame intime à travers le rapport des hommes à la nature, à leurre histoire, leur place dans le monde, dans un univers qui ne fait qu'un avec la nature. Comme toujours, elle filme sublimement bien ce qui nous entoure, ces insectes, ces fleurs, ces arbres, cette pluie, qui accompagnent moments de bonheur, de tourment, de questionnements.

 

 

Ce film, au bout d'une heure et demi, est la meilleure raison d'être optimiste pour l'avenir du peuple japonais. Qui jamais ne flanche, au risque de disparaître, mais se battera toujours jusqu'à la mort s'il le faut. Réalisé avant le tsunami et Fukushima, le film n'en est que plus impressionnant. Parce que porteur d'une culture, d'une "identité  nationale" ancestrale. Grace à sa poésie naturaliste, la délicatesse avec laquelle elle conte et raconte, Kawase réussit de nouveau à bouleverser, même si le film est plus rude et abrupte que Shara par exemple. Reste un grand film, une grande metteur en scène, et un grand Peuple.

 

Tout bouleversé et asséché par l'expérience, je suis dans la brume quand on rentre à l'appart'. Ben et Cécile ne sont pas rentrés dans le film, Thé et moi beaucoup plus. A l'heure de l'apéro, on met Canal, où on voit Kawase se faire éreinter par les critiques...

 

715262_director-kaurismaki-and-cast-member-little-bob-dance.jpgOn ne bouge plus mais on se prépare pour la fête du Kaurismaki sur une plage. Rendez-vous à 21h30. On y va tous ou presque, pas de problème pour rentrer, l'ambiance est détendue, festive, et un concert de Little Bob, présent dans le film, est prévu. Vive la vie ! La soirée est géniale, enfin de la simplicité, de la bonne humeur, des rencontres, de la bonne zique. Thé et moi on fait connaissance avec le petit Blondin Miguel, héros du film avec André Wilms. Il est avec sa maman, on taille la discution avec eux. Il a maintenant 14 ans, est tout timide, mais ses yeux brillent autant que dans le film. Je lui demande ses projets au cinéma, et c'est sa maman qui me réponnd : "Oh !  je lui ai dit, tu finis d'abord tes études et quand t'as ton bac tu verras". Elle est adorable, lui intimidé. Puis vient Little Bob toujours en forme, j'aime toujours autant sa zique. Y a pas trop de monde dans la fête, du coup, on peut prendre l'air, discuter, bref, profiter d'un bon moment de décompression festive.

 

J'me barre à l'appart' peu après le concert, faut qu'je dorme, demain on rembraille : la quinzaine le matin, on verra pour la suite. sauf qu'au réveil, je me rends compte qu'on est jeudi, et qu'il y a du boulot. On taffe sur le Malick, La Conquête et Les Dardennes. On reste à l'appart' avec Thé en se battant avec l'ordi portable, je hais les ordis portables, et en relevant les chiffres "premiers jours" de ces trois films sortis la veille. A 14h, on a fini. Je craque et propose à Thé de préparer deux bons steack hachés avec une salade. J'en peux plus de la charcuterie, des grignotages sur le pouce à toute heure. Du coup on se pose et on passe un excellent début d'après midi après le stress du matin. On se donne comme objectif la Quinzaine à 15h pour découvrir un premier film Autrichien: Atmen, de Karl Markovics.

atmen.jpg L'histoire d'un jeune détenu de 19 ans qui partage sa vie entre la prison pour mineurs et son stage chez les pompes funèbres en journée. Le garçon est mutique, un peu rebelle, révolté parfois. On est là dans un cinéma d'une rigueur toute autrichienne: plans surcadrés, une information par scène, le plus souvent des plans fixes, et un chenminement intellectuel implacable. Au début, on n'sait pas d'où on part, puis petit à petit on découvre d'où on vient. Merveilleux film sur la recherche de soit, Atmen, bien qu'un peu aride, est très émouvant, comme son interprète, ange aux ailes brûlées dès l'enfance. Enfin une belle vraie découverte. Un premier film bouleversant, cohérent et puissant.

 

 

 

 

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